| CLASSIQUEMENT, adv. De manière classique. A.− LITT. [En relation avec classique I A 1 a] :
... c'était une bande d'écoliers et de pousse-cailloux jouant aux merelles qui se levait en masse et les saluait classiquement de quelque huée en latin : eia! eia! Claudius cum claudo!
Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 195. − P. iron. La pièce de l'académicien Ponsard est tombée honteusement, à plat, classiquement (Flaubert, Correspondance,1860, p. 386).Ces femmes bégueulement chastes, classiquement voluptueuses (de l'école de David) (Baudelaire, Curiosités esthétiques,1867, p. 151). B.− [En relation avec classique I A 2] Les quatre morceaux de la symphonie en mi mineur de Sibelius (...) ne sont point construits classiquement (A. Bruneau, La Mus. fr.,1901, p. 140). − [En relation avec une beauté classique] Cette pose sculpturale et classiquement belle de jeune fille assise aux bras nus (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 160). C.− P. ext. [En relation avec classique I B] Habituellement, ordinairement. Ces fugues sont fréquentes. Ça se termine classiquement par une rentrée au bercail (Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 402). Rem. gén. Attesté ds les dict. dep. Lar. 19e. Prononc. et Orth. : [klasikmɑ
̃]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1809 (Lamarck, Philos. zool., t. 1, p. 377). Dér. de classique*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 23. |