| CLAQUEUR, subst. masc. [Correspond à claquer1] Vx est souvent péj. Personne qui applaudit sur commande une pièce, un artiste en monnayant souvent ses applaudissements. Un claqueur à gages; une troupe, un succès de claqueurs : Les galeries imposèrent silence aux claqueurs, quand les claqueurs se livrèrent à des salves évidemment exagérées.
Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 513. − P. anal. Individu qui loue, qui approuve trop facilement ou avec excès. Le spectateur du drame politique répugne à partager l'enthousiasme de pareils claqueurs [les journalistes embrigadés] (L. Veuillot, Les Odeurs de Paris,1866, p. 19). − P. métaph. Que pour claqueurs le crime ait cent journaux infâmes (Hugo, Les Châtiments,1853, p. 412). Prononc. et Orth. : [klakœ:ʀ]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1781 « applaudisseur à gages » (Corr. litt. secr., 19 ds Proschwitz Beaumarchais, p. 82). Dér. de claquer1* « applaudir »; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 31. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 41. − Gohin 1903, p. 241. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 147. |