| CLAPPER, verbe intrans. A.− Produire un bruit sec avec la langue en la détachant brusquement du palais. Faire clapper sa langue. Blazius, clappant de la langue, proclama le vin bon et se versa de nombreuses rasades (T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 281): ... elles [les carpes] restaient là, le corps inerte, clappant de leurs grosses lèvres rondes, bourrelets de peau blanche et charnue; ...
Genevoix, Raboliot,1925, p. 22. B.− P. ext. Faire entendre un bruit sec. Ces touches [du vieux piano à queue] clappaient et fauchaient un peu (Amiel, Journal intime,1866, p. 88). Rem. On relève ds la docum. le subst. fém. clappée, néol. d'aut. Quantité de liquide qu'on peut avaler avec un clappement. Mais, comme je lampais à petites clappées le verre de goutte, en train de sentir son chaud dans mon dos, Clarius entre (Giono, Un de Baumugnes, 1929, p. 133). Prononc. et Orth. : [klape], (je) clappe [klap]. Ds Ac. 1878 et 1932 s.v. clapper. Cf. aussi ds Besch. 1845, Littré, DG, Guérin 1892, Rob., Dub., Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr. Ds Ac. Compl. 1842 s.v. claper on renvoie à clapper. Les 2 graph. sont admises ds Lar. 19e-20eet Quillet 1965. Noter ds Rob. Suppl. 1970, claper pour le terme d'argot. Étymol. et Hist. 1. Av. 1288 [date du ms.] « frapper » (B. de Ste Maure, Troie, Richel. 375, fo72ads Gdf. [correspond à chapler de l'éd. L. Constans, v. 1949] ds Gdf.), seulement en a. fr., maintenu dans divers dial. (FEW t. 2, p. 732b); 2. 2emoitié du xvies. « aboyer » (G. Bouchet, Serées, II, 67 ds Gdf. Compl.), attest. isolée; 1832 (Raymond : Claper. Prononcer ses paroles à la manière des Hottentots); 1834 « produire un bruit sec avec la langue » (Boiste). Formé sur la racine onomatopéique klapp- (FEW, loc. cit.) soit directement, soit moins prob. à travers une lang. germ. (néerl., b. all. klappen « claquer »). Fréq. abs. littér. : 6. Bbg. Colomb. 1952/53, pp. 261-262. |