| CLAPET, subst. masc. A.− TECHNOL. Élément en partie mobile (rondelle de cuir ou de caoutchouc, soupape, obturateur) adapté à un orifice pour permettre ou empêcher le passage d'un fluide. Clapet de pompe (Ac. 1798-1932). Un bruit de clapet de pompe qui se désamorce (Druon, Les Grandes familles,t. 1, 1948, p. 49). SYNT. Clapet d'aspiration, de refoulement. Les clapets d'aspiration et de refoulement établissent et interceptent alternativement la communication du corps de pompe avec les deux tuyaux qui y aboutissent (A. Herdner, Construction et conduite des locomotives à vapeur, antérieur à 1937, p. 129). Clapet de retenue. [Les] clapets de retenue se placent dans le cours d'une canalisation pour empêcher automatiquement le retour en arrière du fluide (Champly, Encyclop. pratique. t. 10, 1927, p. 96; cf. aussi J.-J. Chartrou, Pétroles naturel et artificiels, 1931, p. 67). Clapet d'échappement, de sûreté. − P. anal. Petit volet mobile. Clapet de tuyau d'orgue; fichier à clapets : Il [Barbabou] avait fait tout un jeu de clapets en bois de chêne [à son orgue], animés par des cordes et ça bouchait ou ça ouvrait les tuyaux à son gré.
Giono, L'Eau vive,1943, p. 17. B.− Fig. et pop. La bouche (qui s'ouvre et se referme pour émettre les sons). Fermer son clapet. Se taire. Et' suis là n'à débiter des paraboles, comme un vieil baveux que j'suis, (...) j' vas rabatt' mon clapet (R. Martin du Gard, La Gonfle,1928, III, 5, p. 1225). − Par ext. Bavardage intempestif. Quel clapet! Elle a un de ces clapets! Rem. Le verbe correspondant est claper, pop. Manger. N'avoir rien à claper. Il [l'invité] se tient rudement bien. Foutre! Quelle distinction! Il a dû claper dans le monde, probable (Queneau, Pierrot mon ami, 1942, p. 36). Prononc. et Orth. : [klapε]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1516 (Bréard, Documents marine normande, p. 36 ds IGLF); 1907 arg. boîte à clapet « bouche » (Esn.). Dér. du rad. de clap(p)er* « frapper »; suff. -et*. Fréq. abs. littér. : 8. |