| CISTERCIEN, IENNE, adj. et subst. A.− Adj. Qui appartient, qui se rapporte à l'ordre de Cîteaux. Moines cisterciens; abbaye cistercienne; le mysticisme, la mystique cistercien(ne) : 1. − J'avoue, devant le très beau roman cistercien du xiesiècle, Bourgogne ou Normandie, des joies aussi grandes que celles du gothique, aussi chargées de sens divin.
Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 136. SYNT. L'extase cistercienne (Gilson, L'Esprit de la philos. médiév., t. 2, 1932, p. 95); le jeûne cistercien (Huysmans, En route, t. 2, 1895, p. 102). B.− Subst. Religieux, religieuse de cet ordre : 2. Des saints illustres sortirent en même temps des anciens ordres, de la hiérarchie, et de tous les rangs des fidèles. Nous avons déjà nommé saint Edmond, archevêque de Cantorbéry, et sainte Hedwige de Pologne, qui se fit cistercienne.
Montalembert, Hist. de Ste Élisabeth de Hongrie,1836, p. LXI. 3. − Ce monastère avait été fondé en 1127 par saint Bernard qui y avait installé, comme abbé, le bienheureux Humbert, un cistercien épileptique qu'il avait, par miracle, guéri.
Huysmans, En route,t. 2, 1895, p. 139. Prononc. : [sistε
ʀsjε
̃], fém. [-εn]. Étymol. et Hist. 1447 (Intern[elle] Consol[ation] III, XXV ds Gdf.). Empr. au lat. médiév. cisterciensis (dér. du lat. médiév. Cistercium, Cîteaux, hameau situé non loin de Beaune, Côte-d'Or où St Robert de Molesme fonda une abbaye en 1098); cf. av. 1134, saint Etienne Harding, Usus antiquiores ordinis cisterciensis ds Théol. cath. t. 2, 2, p. 2539. Fréq. abs. littér. : 48. |