| CIRCONVALLATION, subst. fém. Ligne de défense matérialisée par une tranchée avec palissades ou parapets, établie par l'assiégeant d'une place pour se protéger contre les attaques extérieures et couper à la place assiégée toute communication. La circonvallation crénelée de Saint-Germain (Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 409).Creuser un fossé de circonvallation (A. Daudet, La Petite paroisse,1895, p. 181).Tracer une circonvallation (cf. Claudel, Corona Benignitatis Anni Dei,1915, p. 454).Au plur. Élever des circonvallations autour d'une cité (Verne, Les 500 millions de la Bégum,1879, p. 208):1. Je suis allé l'autre jour avec Sa Majesté voir les fouilles qu'on a fait exécuter autour d'Alise, pour voir si cette ville était l'Alesia de César. Nous avons trouvé les fossés des lignes de contrevallation et de circonvallation des Romains encore bien conservés.
Mérimée, Lettres à M. Panizzi,t. 1, 1870, p. 215. − Spéc., GÉOGR. Circonvallation cratériforme (Élie de Beaumont, Rapport sur les progrès de la stratigraphie,1869, p. 328). − P. métaph. : 2. Je n'ai jamais eu d'autre souci devant une destinée achevée que de relever ses circonvallations, ses retranchements, les itinéraires secrets de l'assiégé, les points d'eau connus de lui seul, tout ce qui l'a aidé à surmonter la redoutable aventure que c'est de vivre au plus épais des hommes, comme disait Barrès.
Mauriac, Mémoires intérieurs,1959, p. 143. Prononc. et Orth. : [siʀkɔ
̃valasjɔ
̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1640 (A. Oudin, Recherches ital. et fr., Paris). Empr. au b. lat. circumvallatio « action de bloquer », dér. du lat. class. circumvallare « faire des lignes de circonvallation, cerner, bloquer ». Fréq. abs. littér. : 17. Bbg. Gohin 1903, p. 259 (s.v. circonvaller). |