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CIRCONSTANCIEL, IELLE, adj.
A.− Littér. Qui dépend des circonstances, qui est en rapport avec elles. Un opportunisme circonstanciel (P. Naudon, La Franc-maçonnerie,1963, p. 60):
1. ... les manières prolifèrent à l'infini, selon les éclairages et les modes d'être circonstanciels de l'être. Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien,1957, p. 9.
− Emploi subst. masc. Ce qui est lié aux circonstances :
2. Il semble que les épisodes, les accidents, me tiennent moins à cœur que leurs franges et leurs dessous, que je néglige la pulpe et le noyau pour l'accessoire, le circonstanciel. A. Arnoux, Royaume des ombres,1954, p. 90.
B.−
1. Rare. Qui expose les circonstances. Synon. circonstancié.L'activité délictueuse de Stavisky, (...) avait été signalée dans une série de rapports de police détaillés et circonstanciels (L. Daudet, Bréviaire du journ.,1936, p. 122).
2. Usuel, GRAMM. Qui exprime une circonstance. Complément* circonstanciel de temps, de lieu, de cause, de but, etc. :
3. Le dictionnaire le plus morne s'illumine et se fait une forêt d'idées, une présence confuse de toutes les œuvres possibles, de tous les beaux vers qui n'ont pas encore été faits, de toutes les résonances intellectuelles ou musicales encore inouïes; et il n'est pas jusqu'à la sèche et maigre grammaire, jusqu'à la perfide et fantasque syntaxe qui ne paraissent tout à coup, impérieuses, mais séduisantes par leurs pièges mêmes, escortées de toutes les parties du discours, bien défendues par les féroces participes, suivies dans l'ordre des préséances par l'immense armée des propositions, les principales, les subordonnées, les capricieuses complétives, les circonstancielles, et les autres (s'il en est...) − Cependant que fort loin, derrière le cortège qui défile en proférant une quantité d'exemples, se traîne en bougonnant un malheureux vieillard abandonné de tous, le très noble et infortuné : imparfait du subjonctif. Valéry, VariétéIV, 1938, p. 148.
Prononc. et Orth. : [siʀkɔ ̃stɑ ̃sjεl]. Ds Ac. 1932. -ciel, en dépit de la forme lat. de la base; la dér. rég. est confidence/ confidentiel, essence/essentiel, présidence/présidentiel, résidence/ résidentiel, etc. Étymol. et Hist. 1. 1747 circonstanciel gramm. (G. Girard, Vrais principes de la lang. fr., 3 ds Quem.); 2. 1801 « qui dépend des circonstances » (S. Mercier, Néologie, t. 1, p. 110). Dér. de circonstance*; suff. -iel (-al*). Fréq. abs. littér. : 30. Bbg. Darm. 1877, p. 191. − Gohin 1903, p. 275.