| CIRCONCIRE, verbe trans. A.− Pratiquer la circoncision (sur quelqu'un). Il fut, comme tous les enfans juifs, circoncis le huitieme jour (Dupuis, Abr. de l'orig. de tous les cultes,1796, p. 328).Un des hauts personnages d'Alexandrie devait faire circoncire son fils (...), et (...) toute cette fête avait lieu en l'honneur de celui-ci (Du Camp, Le Nil,1854, p. 12). B.− Fig., surtout dans le lang. mystique. Corriger, amender : ... la loi de grâce, le christianisme, n'est pas venue seulement pour régler la nature, mais pour la retourner et la refouler, et, comme on dit, pour la circoncire.
Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 3, 1851-62, p. 175. Prononc. et Orth. : [siʀkɔ
̃si:ʀ], (je) circoncis [siʀkɔ
̃si]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Début xiies. circumcis « soumis à la circoncision » (De Salvatione hominis dialogus ds Psautier d'Oxford, éd. F. Michel, p. 368); 1170 circuncire « soumettre à la circoncision » (Les quatre Livres des Rois, éd. E. R. Curtius, p. 60 [I Sam. 31, 4] ici part. passé adj.); 1604 subst. circoncis « nom donné par les chrétiens aux juifs et aux musulmans » (A. de Montchrestien, Aman, p. 240 ds IGLF [ici : juifs]); 2. ca 1235 fig. circoncire le cœur (Bible de l'Université de Paris, BN fr. ms. 899, fo94 ds Trénel, p. 402); 1351 lang. mystique (Composition de la Sainte Escripture, B. Ars. ms 2059, fo119, ibid.). Empr. 1 au lat. impér. puis chrét. circumcidere « circoncire », fig. « rendre docile » (avec cor « cœur », Vulgate Deut. 30, 6). Fréq. abs. littér. : 13. |