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CIGUË, subst. fém.
BOT. Plante de la famille des Ombellifères dont certaines variétés vénéneuses sont utilisées en pharmacie pour leurs propriétés analgésiques. Grande, petite ciguë; ciguë d'eau. Des fleurs de ciguë en parasol imitaient les pins d'Italie (Bachelard, La Poétique de l'espace,1957, p. 150):
1. ... au sujet de l'emploi de l'extrait de ciguë comme médicament. M. Orfila a vu que la ciguë récoltée au mois de juin jouissait de toutes ses vertus, tandis que, récoltée au mois d'août, elle les a en grande partie perdues; J.-B. Kapeler, J.-B. Caventou, Manuel des pharmaciens et des droguistes,t. 1, 1821, p. 194.
Loc. proverbiale. Si tu aimes le cerfeuil prends garde à la ciguë.
P. méton. Poison mortel extrait de cette plante, que les Athéniens faisaient boire à leurs condamnés :
2. « Parmi nous, Socrate n'eût point bu la ciguë, mais il eût bu dans une coupe encore plus amère la raillerie insultante... » Guéhenno, Jean-Jacques,En marge des « Confessions », 1948, p. 288.
P. métaph. :
3. À présent, je vous dois [à Moréas] la songeuse habitude De mêler à mon sort vos poèmes hautains, Et de n'être jamais seule en sa solitude Quand je bois la ciguë horrible du Destin... A. de Noailles, Les Forces éternelles,1920, p. 291.
Prononc. et Orth. : [sigy]. Ds Ac. 1694-1932. Fér. Crit. t. 1 1787 propose d'écrire cigûe. Cf. ambigu. Étymol. et Hist. Vers 1210 [ms. A 1remoitié xiiies.] ceguë [: cornue] (Guillaume Le Clerc, Bestiaire, 1662); ca 1265 siguë (Brunet Latin, Trésor, 224 ds T.-L.); 1611 ciguë (Cotgr.). Réfection semi-savante d'apr. le lat., de l'a. fr. cëue (1180-90, Alexandre de Paris, Alexandre, Elliott Monographs, II, 97), issu du lat. class. cicuta « id. ». Fréq. abs. littér. : 96.