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CICATRISATION, subst. fém.
A.− Phénomène de régénération.
1. MÉD. Processus par lequel se réparent les lésions des tissus et des organes. (Quasi-)synon. régénération, restitution, reconstitution :
1. En hiver les plaies guérissent plus lentement; au printemps et en automne leur cicatrisation est plus rapide; mais c'est surtout en été qu'on voit les solutions de continuité parcourir toutes les périodes de leur guérison avec rapidité. Combien de cicatrices dont l'organisation eût été l'œuvre pénible de plusieurs semaines, sous l'influence d'une température rigoureuse, s'accomplissent en quelques jours!... A. Nélaton, Éléments de pathol. chir.,t. 1, 1844, p. 2.
SYNT. Cicatrisation complète, conjonctive, (sous-)crustacée, cutanée, rapide; cicatrisation par première intention, par deuxième intention; favoriser, hâter, provoquer, retarder la cicatrisation; courbe, faculté, indice, pouvoir, taux, travail de cicatrisation.
2. P. anal.
a) ZOOL. Faculté régénératrice que possèdent certains animaux, pouvant aller jusqu'à la reproduction totale d'un membre. Période de cicatrisation.
b) ARBORIC. et VITIC. Processus de régénération après une blessure ou un greffage. Synon. recouvrement :
2. Les lames tranchantes [des couteaux à greffer] doivent être affilées souvent, car lorsque les coupes sont faites nettement (...) la cicatrisation se réalise mieux. R. Brunet, Le Matériel Viticole,1909, p. 52.
3. [En parlant de cristaux] Phénomène de reconstitution. Les étranges phénomènes de cicatrisation et de réintégration cristalline (Maeterlinck, La Vie des abeilles,1901, p. 204).
B.− P. métaph. Consolation, réconciliation :
3. J'hésiterais, pour ma part, à établir une relation entre le pouvoir de cicatrisation charnelle et l'aptitude à cette cicatrisation affective qu'on appelle la consolation. J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 122.
Prononc. et Orth. : [sikatʀizasjɔ ̃]. Ds Ac. 1878-1932. Étymol. et Hist. 1314 (H. de Mondeville, Chirurgie, éd. Bos, t. 1, p. 202). Dér. de cicatriser*; suff. -(a)tion*; cf. lat. médiév. cicatrizatio (xiiies. ds Mittellat. W. s.v., 569, 10). Fréq. abs. littér. : 49. Bbg. Rey-Debove (J.). La Déf. lexicogr. Cah. Lexicol. 1966, no8, p. 83.