| CHRONIQUEUR, EUSE, subst. A.− Celui qui consigne les faits historiques dans l'ordre de leur déroulement. Anciens chroniqueurs, chroniqueurs du Moyen Âge : 1. ... il y a entre les chroniqueurs des premières croisades et les historiens des dernières, un intervalle immense et qui révèle dans l'état des esprits une révolution véritable.
Guizot, Hist. gén. de la civilisation en Europe,1828, p. 19. B.− P. ext. 1. Rare. Celui qui rapporte des propos souvent médisants, des nouvelles vraies ou fausses répandues sur certaines personnes. En chroniqueur qui sait (...) la valeur d'une anecdote scandaleuse, elle termina sa petite revue des salons (Ponson du terrail, Rocambole, t. 5, Les Exploits de Rocambole, 1859, p. 147). Rem. Même lorsqu'il désigne une femme, le subst. est du genre masculin. 2. Celui, celle qui rédige des articles pour un journal ou une revue, qui assure une émission radiophonique ou télévisée, et qui est spécialisé dans un domaine particulier. Chroniqueur littéraire, mondain, sportif. L'élégant bandit avait donné une rude besogne aux chroniqueurs judiciaires (G. Leroux, Le Parfum de la dame en noir,1908, p. 56): 2. Son avare de père lui avait bien coupé les vivres (...) mais il s'en moquait maintenant, il gagnait sept ou huit mille francs dans le journalisme, où il faisait son trou comme chroniqueur et comme critique d'art.
Zola, L'Œuvre,1886, p. 191. Prononc. et Orth. : [kʀ
ɔnikœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. xives. croniqueur « auteur de chroniques » (Raoul de Presles, Cité de Dieu, XVIII, 3, éd. 1531, cité par Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 453), Fur. 1690 note ,,ce mot est vieux``, repris au xixes.; 2. 1811 « celui qui écrit des articles dans un journal » (Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 1, p. 93). Dér. de chroniquer*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 208. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 189, b) 119; xxes. : a) 388, b) 425. |