| CHORAL, ALE, AUX, adj. et subst. I.− Adj. Qui a trait au chœur. De vastes emplacements destinés aux jeux scéniques et choraux (Arts et litt. dans la société contemp.,1935, p. 6409). A.− ANTIQUITÉ : À Sparte (...) les hommes illustres qui n'avaient pas une taille et une noblesse d'extérieur assez grandes, étaient, dans le défilé choral, relégués aux rangs inférieurs.
Taine, Philos. de l'art,t. 2, 1865, p. 197. B.− Qui a trait au chant vocal d'un groupe de personnes (chœur), à la musique écrite pour ce chant. Chant choral. C'est [le Contrepoint fleuri à 8 parties et à double chœur] l'art Choral dans toute sa splendeur (T. Dubois, Traité de contrepoint et de fugue,1901, p. 72).L'étude des maîtres de cette époque [fin du XVIesiècle] s'impose quand même à nous, pour leur admirable écriture chorale (H. Potiron, La Mus. d'église,1945, p. 58). SYNT. Quatuor, style choral; écriture, mélodie, œuvre, symphonie, tradition chorale; voix chorales. II.− Substantif A.− Au masc. 1. Chant religieux exécuté par un chœur. Choral luthérien; un choral à trois voix, de Noël. Un choral est une sorte de cantique chanté par plusieurs voix soit à l'unisson, soit en forme de chœur harmonique (Rougnon1935, p. 168).Hier écouté quelques chorals de Bach qui m'ont touché (Green, Journal,1941, p. 161). 2. Composition pour orgue, clavecin ou autre instrument. Écrire, jouer un choral. On a également donné le nom de chorals à des œuvres pour orgue de caractère religieux, dans un style harmonique, recherché et expressif (Rougnon1935, p. 169). B.− Au fém. [Avec ell. de société] Ensemble de personnes qui chantent à l'unisson ou à plusieurs voix des œuvres musicales. Une chorale d'enfants; la chorale du lycée, du quartier, de la paroisse. La chorale déjà s'installe dans le chœur (Giraudoux, Ondine,1939, III, 1, p. 167). Rem. On rencontre en outre choral, vx. Synon. de chorale (cf. Lar. 19e). Prononc. et Orth. : [kɔ
ʀal], plur. [-o]. Pour la prononc. de l'initiale par [k] cf. lettre C graph. ch-. Ds Ac. 1878 et 1932. Au plur. des chorals. Homon. corral. Étymol. et Hist. I. 1331 a. wallon clers coraux « clercs attachés au service du chœur d'une église » (Texte liégeois ds Grang.), attest. isolée, le terme courant étant chorial (cf. Gdf.); 1743 subst. masc. plur. choraux « enfants de chœur » (Trév. qui le note comme ,,ancien mot``). II. 1836 subst. masc. (Land. : les Allemands appellent choral ce que nous nommons chœur en musique). III. A. 1845
œuvres chorales (Francis Wey, Rem. I, 258 d'apr. Weil ds R. Philol. fr., t. 45, p. 14). B. 1. 1866 subst. masc. (prob. p. ell. d'un syntagme tel que groupe choral ou par confusion sur le sens de II) « ensemble des chantres d'une église » (Lar. 19e); 2. 1901 subst. masc. « société chorale » (Bruneau, La Musique fr., p. 135); 1926 subst. fém. (p. ell. d'un syntagme tel que société chorale) (M. Brenet, Dict. pratique et historique de la mus., p. 75 : On dit abusivement le choral ou la chorale de telle ville ou telle usine ou centre ouvrier, pour la société chorale). I empr. au lat. médiév., dér. de chorus (v. chœur), choralis « appartenant au chœur, au service du chœur d'une église » (dep. début xiies. ds Mittellat. W. s.v., 542, 70) et « destiné au chant liturgique (c'est-à-dire du chœur) » (ibid., 543, 21). II empr. à l'all. choral « hymne, chant » (xvies. ds Weigand) ell. de Choral Gesang « chant du chœur » (Trübner), calque du lat. médiév. cantus choralis (Kluge). III de même orig. que I. Fréq. abs. littér. : 57. |