| CHIPOLATA, subst. fém. GASTRONOMIE A.− CUIS. ANC. Ragoût à l'oignon, aux ciboules, de l'ancienne cuisine italienne : 1. ... en vérité, le fantastique est partout. Dans ce moment même, je le vois dans le fond de mon assiette : je mange une chipolata. La chipolata! cela nous vient d'Italie.
Nerval, Nouvelles et fantaisies,1855, pp. 131-132. − Spéc. Garniture de gibier, de volaille ou de boucherie, composée de marrons, de carottes, d'oignons et de saucisses. Rem. Attesté ds la plupart des dict. dep. Littré. ♦ P. métaph. Mélasse, panade. D'autres difficultés survenaient (...) Elles se nouent les unes dans les autres, c'est une vraie chipolata (Céline, Mort à crédit,1936, p. 332). B.− P. méton. Petite saucisse courte qui renfermait primitivement de la ciboule, employée autrefois dans ces préparations. Rem. Attesté sous la vedette chipolate ds Besch. Suppl. 1852 et Lar. 19e. − P. métaph. : 2. Elle [MmeBarberet] (...) remit en place sur son épaule droite, en dessous de l'oreille, l'une des deux petites chipolatas de cheveux blonds filetés de blanc, que serrait sur sa nuque un ruban de taffetas noir.
Colette, Chambre d'hôtel,1940, p. 129. Prononc. et Orth. : [ʃipɔlata]. Au plur. des chipolatas. Étymol. et Hist. 1. 1742 entrée de chipolata (Nouv. Traité de la Cuisine, t. III, p. 18 ds Fr. mod., t. 24, p. 135); 2. 1866 p. ext. « petite saucisse employée pour ce ragoût » (Lar. 19e). Empr. à l'ital. cipollata « mets à base d'oignon » (dér. avec suff. -ata, de cipolla « oignon », du lat. caepulla, v. ciboule) xvies. ds Batt. Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. Hope 1971, p. 358. − Wind 1928, p. 45. |