| CHICON, subst. masc. Laitue romaine (cf. Ponchon, La Muse au cabaret, La Salade, 1920, p. 154).− Région. (Nord, Belgique). Endive, chicorée de Bruxelles : ... lorsque nous revenions de Bruxelles avec les instruments [de musique] bourrés de tissus, et avec trois kilos d'endives qui nous permettaient d'avoir « quelque chose à déclarer », ce n'est pas des endives que j'ai déclarées, mais, à la suite d'un lapsus d'ordre obsessionnel : « du tissu d'endives »... À quoi le douanier a répondu : « on dit des chicons ».
Cl. Abadie cité par N. Arnaud, Les Vies parallèles de Boris Vian,nouv. éd. Paris, 1970, p. 102, n. 1. Prononc. et Orth. : [ʃikɔ
̃]. Ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1651 (N. de Bonnefons, Jardinier français, 161 ds Quem. : Laitues [...] qui sont les Chicons). Prob. dér. par fausse régression de chicorée*. Fréq. abs. littér. : 1. Bbg. Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 290. − D'Harvé, Le parler belge 1923. |