| CHICANIER, IÈRE, adj. [S'applique aux pers. et aux choses] Qui témoigne d'un certain goût pour la chicane. − Emploi subst. : Le panthéisme débouté de sa demande, n'empêche pas les chicaniers du néant d'intenter de nouveaux procès : sans résoudre les difficultés des systèmes qu'ils préconisent, sans s'arrêter aux objections qu'on leur oppose, ils s'écrient : « champions de l'âme, mettez-vous au moins d'accord entre vous... ».
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 622. Rem. Le Canada offre les synon. chicaneau (cf. Abbé L. Groulx, Les Rapaillages... Montréal, 1916, p. 59) et chicaneux (cf. C. Jasmin, L'Outaragasipi, Montréal, 1971, p. 127). Prononc. et Orth. : [ʃikanje], fém. [-njε:ʀ]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. Av. 1573 ruses chicanières (L'Hospital, Reformat. de la Justice, 4epart. [IV, 224] ds Hug.); 1690 adj. et subst. « (celui) qui cherche chicane » (Fur., s.v. chicaneur). Dér. de chicaner*; suff. -ier*. |