| CHICANEUR, EUSE, subst. Personne qui chicane, qui recherche la chicane : 1. ... autant ils avaient mis de zèle à construire le procès, autant ils en mirent à le défaire; (...) Et de quel ton lamentable ces procéduriers bénins, ces chicaneurs attendris dénonçaient-ils l'iniquité...
A. France, Vie de Jeanne d'Arc,1908, p. 446. ♦ Emploi adj. Juristes chicaneurs (Guéhenno, Journal d'un homme de 40 ans,1934, p. 223). − P. ext. Esprit pointilleux, vétilleux : 2. ... il faudra qu'ils laissent la tribune et le théâtre des assemblées, converties en arênes de chicaneurs, aux amis naturels de la royauté, aux riches, aux égoïstes, aux hommes lâches et foibles, à tous les champions du feuillantisme et de l'aristocratie.
Robespierre, Discours,Sur la guerre, t. 8, 1792, p. 191. ♦ Emploi adj. Une figure hostile de concierge chicaneur et malveillant (Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 353). Prononc. et Orth. : [ʃikanœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1456-67 subst. « homme de loi » (Cent. Nouv., XCVI ds Gdf. Compl.); 2. 1564 adj. « qui chicane, qui aime à chicaner » (Thierry). Dér. de chicaner*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 35. Bbg. Lew. 1960, p. 135. |