| CHIBOUQUE, subst. fém.,CHIBOUK, subst. masc. Pipe à long tuyau de bois et fourneau de terre, utilisé en Orient. Chibouque de cerisier, de jasmin. Des chibouks de deux mètres de long à bout d'ambre (Loti, Aziyadé,1879, p. 111):... il sait que je suis rentré avec vous, il entend que je l'appelle (...) et comme il est d'un pays où l'hospitalité s'exerce avec la pipe surtout, au lieu d'une chibouque, il en apporte deux.
A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 251. Prononc. et Orth. : [ʃibuk]. Pour l'initiale ch = [ʃ] cf. Mart. Comment prononce 1913, p. 225. Graph. -que ds Ac. 1878 et 1932; cf. aussi ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Littré et DG. Graph. -k et genre masc. ds Lar. 19equi signale cependant la var. chibouque. Ds Guérin 1892, Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr., Rob. et Quillet 1965 on admet les 2 formes. Étymol. et Hist. 1831 chibouque (Balzac, La Peau de chagrin, p. 12 ds Fr. mod. t. 13, p. 121 : Une chibouque indienne); 1849, Le Caire chibouk (Flaubert, Correspondance, p. 129). Empr. à l'ar. šubuk, ar. dial. égyptien et magrébin šibuk « longue pipe », lui-même empr. au turc čubūq, čibūq « baguette, tuyau, pipe » (FEW t. 19, pp. 172-173; Dozy t. 1, p. 722b; Lammens, pp. 87-88; Lok., no447). Fréq. abs. littér. : 42. Bbg. Lammens 1890, pp. 87-88. |