Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
CHIADER, verbe.
I.− Emploi intrans., trivial. Déféquer :
1. Des chiots on pousse des cris horribles... C'est les quatre personnes qui sont bouclées qui peuvent plus vomir du tout, ni pisser... Ni chiader non plus... Elles se forcent maintenant sur la lunette... Céline, Mort à crédit,1936, p. 147.
II.− Emploi trans., vx, fam. Bousculer :
2. Quand les petits, dont il était chien de cour, le chahutaient (...), jusqu'à le chiader quelquefois, il ne se défendait qu'en répétant : − Rututu! J. Richepin, L'Aimé,1893, p. 18.
III.− Emploi intrans. ou trans. avec obj. interne, arg. scol. Travailler avec acharnement. Chiader un examen. J'ai chiadé à fond les surfaces de carène (Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 180):
3. À Toulouse, j'étais externe. Externe simple. C'est plus commode. Mais justement on a tendance à trop veiller, on attend la nuit pour chiader... Abellio, Heureux les pacifiques,1946p. 181.
P. ext. Exécuter un travail difficile :
4. Je dépliai le message, il était compliqué. Il y avait toute une organisation à chiader, en effet, et des réponses à rapporter. P. Vialar, Les Morts vivants,1947, p. 382.
Rem. Esn. 1966 et à sa suite Rob. et Lar. Lang. fr. enregistrent le part. passé adjectivé chiadé, ée. Difficile (et aussi « bien fait » d'après Rob.). Problème chiadé, c'est chiadé.
Prononc. : [ʃjade]. Étymol. et Hist. 1863 intrans. « travailler ferme pour préparer un examen, un concours » (ds Esn. sans ex.); cf. 1878 (G. Moch, Lexique [1910], p. 24); 1946 trans. « étudier spécialement, approfondir (une question, un problème) » (Abellio, loc. cit.); d'où 1929 arg. des lycées chiadé part. passé adj. « difficile » (à Rouen d'apr. Esn.). Dér. de chiade* étymol. 2; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 4.