| CHEVROTINE, subst. fém. Gros plomb pour la chasse au gros gibier (cf. biscaïen). Fusil chargé de chevrotines (Pergaud, De Goupil à Margot,1910, p. 72):... un affût aux chevreuils, pas vrai? Un sacré brouillard du matin. Et le chef des Saint-Hubert qui s'amène, ce chameau de Lépinglard... Toi aussi, camarade, tu lui as lâché ton coup de chevrotines!
Genevoix, Raboliot,1925, p. 200. − P. méton. Charge de chevrotines. Le pétard avec toute la chevrotine lui avait explosé en plein dans la face (Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 397). Prononc. et Orth. : [ʃ
əvʀ
ɔtin]. Warn. 1968 est le seul dict. à noter [ə] muet entre parenthèses. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1697 « gros plomb de chasse » (P. Surirey de St Remy, Mémoires d'artillerie, t. 2, p. 215). Pour [balle] chevrotine, v. chevrotin. Fréq. abs. littér. : 25. Bbg. Goug. Lang. pop. 1929, p. 33. |