| CHEVREAU, subst. masc. A.− Petit de la chèvre (cf. biquet, cabri). Cabrioler, sauter comme un chevreau. Des chèvres précédées de deux chevreaux qui cabriolent et suivies d'un bouc (du Camp, Le Nil,1854, p. 200): Quantité de chèvres sont attachées par une patte à un pieu fiché dans le sable. Ce sont celles, je crois, que l'on se propose de traire, qu'on ne veut point laisser téter par les chevreaux.
Gide, Voyage au Congo,1927, p. 830. B.− P. méton. 1. Cuir de chèvre ou de chevreau (cf. chevrotin, maroquin). Gants en chevreau. Bottines en chevreau glacé (Mallarmé, La dernière mode,1874, p. 779).Main gantée d'un chevreau glacé couleur ardoise (Morand, Le Visiteur du soir,1949, p. 9). 2. Viande de chevreau. Ragoût de chevreau (Romains, Les Hommes de bonne volonté,La Douceur de la vie, 1939, p. 75). Prononc. et Orth. : [ʃ
əvʀo]. Warn. 1968 met [ə] muet entre parenthèses malgré les 3 consonnes. Ds Ac. 1694-1932. Fér. Crit. t. 1 1787 signale que certains aut. ou leurs imprimeurs écrivent chévreau. Au plur. des chevreaux. Étymol. et Hist. Ca 1170 cheverel [haedum de capris] (Rois, éd. Curtius, p. 32). Dimin. de chèvre; suff. -el, eau*; cf. avec d'autres suff. chebri, chebril, chebrillon chez G. Sand (Les Maîtres sonneurs, 1853, p. 263; La Petite Fadette, 1849, p. 81; Jeanne, 1844, p. 152) v. FEW t. 2, 1, p. 295b, 279a. Fréq. abs. littér. : 236. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 578, b) 381; xxes. : a) 190, b) 191. Bbg. Brinkmann (F.). Metapherstudien. Arch. St. n. Spr. 1876, t. 56, p. 347. − Ringenson (K.). Les Noms de la chèvre en français. St. neophilol. 1957, t. 29, pp. 13-38. |