| CHENET, subst. masc. Chacun des supports de métal que l'on place dans le foyer d'une cheminée afin de maintenir les bûches au dessus de l'âtre pour en faciliter la combustion : 1. Des petits chenets noirs soutenaient les flammes : ils représentaient un buste de femme, délicatement moulé, la jolie tête coiffée en bandeaux, une étoffe croisée sur les seins nus.
E. Triolet, Le Premier accroc coûte deux cents francs,1945, p. 21. − Fig. et fam. Être les pieds sur les chenets. Vivre dans un confort paresseux : 2. ... froissé par les hommes, j'ai besoin d'un intérieur bourgeois où je puisse être les pieds sur les chenets.
Stendhal, Journal,t. 5, 1813-18, p. 4. Prononc. et Orth. : [ʃ
ənε]. ,,Un chenet se dit dans le patois normand un quenot, qui signifie aussi un petit chien`` (Littré). Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1290 chenés (G. de Biblesworth, Traité, 171 ds T.-L.). Dér. de chien* prob. en raison des têtes de chien qui ornaient primitivement ces ustensiles; suff. -et* (cf. a. fr. chenet « petit chien », Marie de France, Fables, éd. K. Warnke, XV, 2). Fréq. abs. littér. : 141. Bbg. Benoît (P.). Die Bezeichnungen für Feuerbock und Feuerkette im Französischen, Italienischen und Rätoromanischen mit besonderer Berücksichtigung des Alpengebietes. Z. rom. Philol. 1924, t. 44, pp. 385-460. − Darm. Vie 1932, p. 109. − Gottsch. Redens. 1930, p. 168. |