| CHEMISETTE, subst. fém. A.− Petite chemise d'homme ou de femme, avec ou sans col, portée sur la peau. Quand on a essuyé des rhumatismes, il faut (...) porter, à crud sur la peau, des chemisettes de flanelle fort douce (Geoffroy, Manuel de méd. pratique,1800, p. 413). B.− [En tant que vêtement d'homme] 1. Vx. Devant de chemise généralement de linge fin. Nos élégants portent la chemisette et le jabot plissés à la russe (L'Observateur des modes,15 mai 1821, no7, p. 216). 2. Chemise légère d'homme ou d'enfant à col et à manches courtes. Chemisette de coton, de soie; chemisette d'été. Il était couché sur son lit dans son vieux pantalon de toile et sa chemisette à manches courtes (S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 454). C.− [En tant que vêtement de femme] 1. Vx. Petite chemise souvent brodée ou plissée, portée sous une robe ouverte ou décolletée. On voit une foule de chemisettes charmantes pour mettre avec les robes ouvertes (Journal des femmes,mars 1850, p. 92). 2. Corsage léger, non doublé, avec ou sans col, à manches généralement courtes, porté sur une jupe ou un pantalon. Chemisette de toile, de coton, de flanelle; chemisette d'été : Je ne me pare pas pour eux [Hamond et le Grand Serin] et je ne quitte pas la chemisette à plis, ni la jupe plate et sombre.
Colette, La Vagabonde,1910, p. 103. Prononc. et Orth. : [ʃ(ə)mizεt]. Pour [ə] muet cf. chemin. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1220 « guimpe » (G. de Coincy, Mir. Vierge, 570, 623 ds T.-L.); 2. spéc. a) 1845 « devant d'une chemise » (Besch.); b) 1845 (ibid. : les femmes appellent chemisette une sorte de col orné de broderies ou de dentelles). Dér. de chemise*; suff. -ette*. Fréq. abs. littér. : 50. Bbg. Hasselrot 1957, p. 172. |