| CHEFTAINE, subst. fém. Jeune fille, jeune femme responsable d'une troupe de jeunes scouts : Il y a deux ans encore, j'étais cheftaine. Cheftaine de la troupe Charles de Foucauld. Enfin... j'étais sous-cheftaine.
Montherlant, Celles qu'on prend dans ses bras,1950, II, 4, p. 803. Prononc. et Orth. : [ʃ
εftεn]. La forme mod. est enregistrée à partir de Lar. 20e. Étymol. et Hist. Apr. 1916 (date de parution en angl. du Manuel des Louveteaux, d'apr. H. Van Effenterre, Hist. du Scoutisme, Que-sais-je, 1961, pp. 43-44). Soit empr. avec transposition au fém. et attraction de chef*, à l'angl. chieftain « chef, capitaine, chef de clan ds les Highlands, chef de tribu en Inde » (NED; DAE), antérieurement m. angl. ch(i)eftayne, adaptation d'apr. ch(i)ef « chef » du plus ancien chevetaine (1275 ds NED) empr. à l'a. fr. chevetaigne « chef, capitaine » Wace (FEW t. 2, p. 255bs.v. capitaneus) encore cheftain (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 297), en parlant de Chelpéric − soit moins prob. transposition à la terminol. du scoutisme, du lyonn. cheftain ou sœur cheftaine, terme de la lang. hospitalière, désignant à Lyon la religieuse qui a la direction d'une salle où soignent plusieurs religieuses (Du Puitsp.), v. FEW, loc. cit. Fréq. abs. littér. : 3. |