| CHASSE-MARÉE, subst. masc. A.− Vx. Voiture qui transportait la marée; p. méton. voiturier qui apportait la marée. Cheval de chasse-marée (Ac.1835-1932). − Fig. et fam. Aller (d')un train de chasse-marée (Ac. 1835-1932). Aller très vite. B.− MAR. Petit bâtiment côtier ponté, à deux ou trois mâts, servant au cabotage ou au transport de la marée. Deux chasse-marée (...) de quinze tonneaux chacun (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 31): Les chasse-marée bretons, ces petits bateaux à deux mâts et voiles au tiers, débarquèrent les gens de Cadoudal dans la presqu'île de Rhuys.
J. de La Varende, Cadoudal,1952, p. 102. Prononc. et Orth. : [ʃasmaʀe]. Seule transcr. de cache-marée ds DG : kàch'-mà-ré. Ds Ac. 1694-1932. L'ensemble des dict. note que le mot est inv. Ac. 1798 emploie cependant le plur. : chasse-marées dans un ex. À ce sujet Littré fait la rem. suiv. : ,,L'Académie qui, au mot chasse-marée, ne dit rien du pluriel, écrit dans un exemple au mot chasse, des chasse-marées. Il est bien plus naturel d'écrire des chasse-marée, car les chasse-marée chassent, c'est-à-dire mènent en hâte la marée bien plutôt que les marées; marée ne se disant pas en ce sens au pluriel.`` Étymol. et Hist. 1. 1260 Cacemaree anthropon. « voiturier qui apporte sur les marchés intérieurs le poisson pêché sur les côtes » (Chauny, A.N. J 385, ap. Dufour, Situat. financ. des vill. de Pic. ds Gdf. Compl. : De Williaume Cacemaree); 2. xves. chasse marée « voiture rapide, pour transporter la marée » (E. Desch., éd. G. Raynaud, t. 8, p. 120, 198), ,,vx`` ds Lar. Lang. fr.; 3. 1800 (Boiste : Chasse-marée. Navire, qui apporte la marée). Composé de la forme verbale chasse (chasser*) et de marée*. Fréq. abs. littér. : 17. Bbg. Kemna 1901, p. 87. − Mat. Louis-Philippe. 1951, p. 274. |