| CHARTRIER, subst. masc. A.− Recueil de chartes. À côté des chartriers et des chartes isolées, la bibliothèque nationale possède de très nombreux cartulaires (L'Histoire et ses méthodes,1961, p. 1077). − P. méton. Salle où elles sont conservées (cf. cartulaire). Le chartrier de Saint-Denis (Ac.). J'ai passé bien des heures dans le chartrier où sont conservés les chartes, les titres de propriété (H. Malot, Sans famille,1878, p. 453). B.− Celui qui gardait des chartes. − [En appos., avec valeur adj.] :
Qu'un gros carme
Chartrier
Ait pour arme
L'encrier
...
Hugo, Odes et ballades,Le Pas d'armes du roi Jean, 1828, p. 494. Prononc. et Orth. : [ʃaʀtʀije]. Yod de passage n'est pas indiqué ds Warn. 1968 (ni ds les dict. hist. excepté ds DG). Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1370 chatrier « dépôt ou recueil de chartes » (Mém. des rent. de Friardel, A. Calv. ds Gdf. Compl.); 1413 chartrier « recueil de chartes » (Dénombr. du baill. de Caux, A.N.P. 303, fo102 vo, ibid.); 2. 1690 « gardien des chartes » (Fur.). Dér. de chartre (v. charte); suff. -ier; lat. médiév. chartularium « dépôt de chartes, archives » (972-80. ds Mittellat. W. s.v., 528, 44); « recueil d'archives » (1227, ibid., 528, 49); v. aussi cartulaire; Chartularius « archiviste » (354, Code Théodorien ds TLL s.v., 1002, 49). Fréq. abs. littér. : 12. |