| CHARTISTE, subst. masc. A.− [Corresp. à charte A 1] Spécialiste de l'étude des chartes; en partic. élève ou ancien élève de l'École des chartes : 1. ... j'ai travaillé d'arrache-pied (...) à préparer (...) le concours d'admission à l'École des Chartes. J'ai écrit autrefois, en m'amusant à esquisser le portrait d'un jeune chartiste que j'apercevais dans la glace : « Il était entré à l'École comme on entre sous une porte cochère pendant une averse : pour attendre. »
R. Martin du Gard, Souvenirs autobiographiques,1955, p. L. B.− [Corresp. à charte A2] Rare. Partisan d'une charte octroyée : 2. Il (M. Mabeuf) possédait comme tout le monde sa terminaison en iste, (...) mais il n'était ni royaliste, ni bonapartiste, ni chartiste, ni orléaniste, ni anarchiste; il était bouquiniste. Il ne comprenait pas que les hommes s'occupassent à se haïr à propos de billevesées comme la charte, la démocratie, la légitimité, la monarchie, la république, etc., ...
Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 819. − En partic. Partisan du chartisme : 3. Tout un parti s'était formé qui réclamait la charte du peuple. Ces chartistes étaient terribles; ils demandaient non seulement le suffrage universel, mais le scrutin secret, le paiement des députés, l'égalité des circonscriptions.
Maurois, La Vie de Disraëli,1927, p. 139. Prononc. et Orth. : [ʃaʀtist]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. Av. 1824 « partisan de la charte de 1814 » (Chateaubriand, Correspondance gén., t. 2, p. 130); 2. 1845 « partisan du chartisme anglais » (Besch.); 3. 1899 « élève ou ancien élève de l'École des chartes » (De Vogüé, Les Morts qui parlent, p. 96). 1 dér. de charte* (de 1814); 2 empr. à l'angl. chartist « partisan du mouvement libéral anglais dont les principes sont consignés dans le People Charter de 1838 » (ds NED); 3 dér. du nom de l'École des chartes (charte*, étymol. 1). Fréq. abs. littér. : 24. |