| CHAROGNERIE, subst. fém. Péj. Manière d'être, caractère d'une personne qui suscite un violent mépris par sa déchéance physique ou morale, ses mauvais procédés, etc. : ... il est mort de la « charognerie moderne ». C'était son mot, et il me l'a répété cet hiver plusieurs fois : « Je crève de la Commune, etc. » Le 4 septembre a inauguré un ordre de choses où les gens comme lui n'ont plus rien à faire dans le monde. Il ne faut pas demander des pommes aux orangers. Les ouvriers de luxe sont inutiles dans une société où la plèbe domine.
Flaubert, Correspondance,1872, p. 439. − P. ext. Action ignoble. (Quasi-) synon. canaillerie, indélicatesse, malhonnêteté.Après toutes les pires avanies! (...) un comble! (...) la charognerie! (Céline, Mort à crédit,1936, p. 640). Rem. Flaubert semble employer ce mot dans l'accept., qq. peu différente, de « scènes de carnage, amoncellement de charognes ». Ces perpétuelles scènes militaires (...)! Toujours des charogneries (Flaubert, Correspondance, 1861, p. 269); l'art militaire des anciens (...) toute cette masse de charogneries et d'horreurs (Flaubert, Correspondance, 1861, p. 448). Étymol. et Hist. 1861 (Flaubert, Correspondance, p. 448). Dér. de charogne*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 7. |