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CHARBOUILLE, subst. fém.
AGRIC., région. Maladie du froment qui donne aux grains un aspect charbonneux (d'apr. Fén. 1970). Synon. charbon2B.
Rem. Attesté ds DG, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Quillet 1965.
Prononc. et Orth. Seules transcr. ds Fér. Crit. t. 1 1787 (avec [λ] mouillée) et ds DG (avec yod) : chàr-boūy', qui transcrit également la forme carbouille : kar-boûy', à laquelle il consacre une vedette de renvoi à charbouille. Étymol. et Hist. 1791 (Encyclop. méthod., Agric. t. 2, s.v. carbouille et forme charbouille, s.v. carie). Issu, par substitution du suff. -ouille*, de charbucle, lui-même issu, par croisement avec le fr.-prov. bucler « brûler » (FEW t. 14, p. 81a; v. aussi brûler) du lat. class. carbunculus « petit charbon » (d'où régulièrement dér. de l'a. fr. charboucle « escarboucle »).
DÉR.
Charbouiller, verbe trans.[En parlant de grains de blé attaqués par la nielle] Gâter. Et Satan s'insinuait dans l'âme du semeur et y faisait le vide, comme la nielle charbouille le blé (A. Arnoux, Abisag,1919, p. 76).− Dernière transcr. ds DG : chàr-bou-yé. [λ] mouillé pour la finale ds Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841 et Littré. Ds Ac. 1762-1878. − 1reattest. 1677 (J. des Savants, 4 janv. 1677, cité par P. Grason ds Fr. mod. t. 23, p. 216); terme attesté sous cette forme et en ce sens dans les dial. bourg., du Centre (Jaub.) et fr.-prov. (Beauquier; Pat. Suisse rom.), de charbouille, dés. -er.
BBG. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 118 (s.v. charbouiller).