| CHAPEAU, subst. masc. A.− Coiffure d'homme ou de femme de matières et de formes variées. SYNT. Chapeau de cuir, de feutre, de paille, de soie, de toile, de velours; chapeau plat, pointu, rond, à larges ailes, à larges bords, à bords étroits, à bords retroussés; chapeau ciré, lustré, orné de plumes; chapeau de jardin, de ville, de soleil, de pluie. − HIST. et région. Coiffure en forme de couronne. Chapeau de roses, de fleurs : 1. Et la voilà qui tresse les fleurs bleues, les fleurs jaunes et les fleurs rouges pour en faire un chapeau. Elle pose ce chapeau de fleurs sur la tête du petit Jean.
A. France, Pierre Nozière,1899, p. 55. 1. a) Chapeau d'homme. Coiffure généralement à bord plus ou moins large : 2. Il y a une indéfinissable façon de porter un chapeau : mettez le chapeau un peu trop en arrière, vous avez l'air effronté, mettez-le trop en avant, vous avez l'air sournois; de côté, l'air devient cavalier; ...
Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 196. 3. Il était habillé en gris et coiffé d'un chapeau noir, rond, de feutre mou, à larges bords, dont le fond, très haut, allait se rétrécissant en forme de tuyau de cheminée, ...
Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Berthe, 1884, p. 986. 4. Je mis mes plus beaux habits et pris mon chapeau de haute forme, car, à cette époque le melon n'était pas toléré même aux très jeunes gens, ...
A. France, La Vie en fleur,1922, p. 454. SYNT. a) Chapeau bas de forme, haute forme ou haut de forme, mou, à trois cornes, galonné d'or, d'argent; chapeau claque, (chapeau) canotier, gibus, melon, panama; chapeau de curé, de gendarme, de mousquetaire, de quaker; chapeau breton, chinois, mexicain, tyrolien. b) Assurer son chapeau sur sa tête; brosser, lustrer son chapeau du coude, d'un revers de manche; enfoncer son chapeau sur la tête, sur les yeux; mettre son chapeau en bataille (cf. bataille), sur l'oreille, de travers; brandir, jeter son chapeau en l'air (signe d'allégresse); pétrir, tortiller son chapeau, rouler son chapeau dans ses doigts (signe d'embarras); porter la main à son chapeau, soulever, ôter, tirer son chapeau, donner des coups de chapeau (pour saluer); tendre son chapeau (pour mendier). − En partic. ♦ HIST. (MOY. ÂGE). Chapeau de fer, chapeau de Montauban. Casque (cf. bonnet* de fer) : 5. Jean Comnène lui-même; « armé du haubert et le chapeau de fer sur la tête », encourageait les serveurs et surveillait personnellement le tir.
Grousset, L'Épopée des croisades,1939, p. 155. ♦ Chapeau de gendarme. Coiffure de papier plié en triangle : 6. Pendant ce temps, arrachant une page de son cahier, le plus habile de la bande confectionnait un chapeau de gendarme.
J. Bousquet, Traduit du silence,1935-36, p. 224. − P. méton. ♦ Fam., vieilli. [Pour désigner un homme] Il y avait là plusieurs femmes et pas un chapeau. Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. et Lar. 20e, Quillet 1965. ♦ Vieilli. Chapeau bordé ou chapeau ferré. Gendarme : 7. ... un hussard de mon escadron, qui me voyant avec ce gendarme, s'approche et me dit : « Eh bien! Lannoy, est-ce que tu te fais des affaires avec les chapeaux bordés... »
F. Vidocq, Mémoires de Vidocq,t. 1, 1828-29, p. 172. − Spéc. Chapeau de cardinal, chapeau rouge ou absol. chapeau. Dignité de cardinal. Aspirer au chapeau, obtenir, se voir refuser le chapeau : 8. Tout prélat, à Rome, ne vit que dans l'espoir du chapeau, et voit sa considération croître ou diminuer dans le monde, suivant le plus ou moins de chances qu'il a d'y parvenir.
Stendhal, Rome, Naples et Florence,t. 1, 1817, p. 187. − En appos., vx. Frère chapeau. Moine, coiffé d'un chapeau au lieu d'un capuce, accompagnant un supérieur, et p. ext., personne subalterne (cf. Lar. Lang. fr.). ♦ P. métaph. Frère chapeau ou vers chapeau. Vers sans intérêt, mis pour la rime : 9. Combien Voltaire, Racine, etc., tous enfin, excepté Corneille, ne sont-ils pas obligés de faire des vers chapeaux pour la rime.
Stendhal, Correspondance,t. 3, 1800-42, p. 260. b) Allus. littér. et hist. − Allus. littér. ♦ Le chapeau de Fortunatus. [P. allus. au chapeau de Fortunatus, héros d'un roman populaire allemand du xves.] Chapeau magique : 10. Que de Prud'Hon chez un des deux fils de M. Marcille! Il en tire des murs, des armoires, des coffres, de partout. C'est le chapeau de Fortunatus : dessins, académies, tableaux...
E. et J. de Goncourt, Journal,1858, p. 466. ♦ Chapitre des chapeaux. [P. allus. à un passage du Médecin malgré lui de Molière : ,,Hippocrate dit ... que nous nous couvrions tous deux. − Hippocrate dit cela? − Oui. − Dans quel chapitre s'il vous plaît? − Dans son chapitre des chapeaux...``] Expression utilisée lorsqu'on ne peut indiquer la source d'une citation. Rem. Attesté ds Lar. 19e- Lar encyclop., Rob. ♦ Écrire sur son chapeau. [P. allus. à la fable de La Fontaine : Le Loup devenu berger ,,Il aurait volontiers écrit sur son chapeau : − C'est moi qui suis Guillot, berger de ce troupeau``] :
11. ... on ne peut pas empêcher les anarchistes de l'être dans leur for intérieur; mais on ne devrait pas leur permettre de le dire, de le proclamer, de l'inscrire sur leur chapeau...
E. et J. de Goncourt, Journal,1892, p. 221. − Allus. hist. ♦ Saluer le chapeau de Gessler [P. allus. à la légende de Guillaume Tell, qui avait refusé de saluer le chapeau du bailli Gessler] : 12. Si l'intérêt de l'état se trouvait coïncider exactement avec l'intérêt ou la fantaisie du monarque, ce n'était point l'affaire des gouvernés qui n'avaient qu'à saluer à genoux ce nouveau chapeau de Gessler, sans mot dire.
Clemenceau, L'Iniquité,1899, p. 37. 2. Chapeau de femme. Coiffure avec ou sans bord. Elle avait un chapeau à franges qui croulait sous le poids des fleurs... C'était un jardin suspendu... (Céline, Mort à crédit,1936, p. 255): 13. ... elle portait une sorte de chapeau-capote-capeline sur le faîte de la tête, tout en haut de son front immense et cabossé...
Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes,1913, p. 238. SYNT. Chapeau cloche; chapeau coquin, extravagant, mutin, ridicule; bavolet, brides, coiffe, épingles, rubans d'un chapeau; carton*, malle* à chapeau. − Spéc., vx. Chapeau de la mariée. Bouquet de fleurs d'oranger, qu'une jeune fille porte dans ses cheveux, et par extension à la main, le jour de ses noces : 14. ...
Mais en retour j'offre aujourd'hui
Le chapeau de la mariée.
Acceptez ces fleurs d'oranger;
Qu'à votre voile on les attache.
Béranger, Chansons,t. 3, Le Chapeau de la mariée, 1829, p. 171. B.− Au fig. 1. Fam. Personne qui en couvre un autre : 15. Alexandre de Berny consent à me servir de chapeau pour garder les bois des Petites Misères de la Vie conjugale. Si Chlendowski faisait faillite, j'aurai ma propre affaire à moi.
Balzac, Lettres à l'Étrangère,t. 3, 1850, p. 131. Rem. Attesté ds Lar. 20e, Lar. encyclop., Quillet 1965. 2. MAR., vx. Chapeau du capitaine ou chapeau de mérite. Bonification remise au capitaine sur le fret transporté (cf. Le Clère 1960). − P. ext. (et parfois absol.). Gratification donnée à quelqu'un : 16. Je lui disais un jour... que je voulais acheter une certaine forêt... il partit en poste dans la nuit et alla acheter cette forêt... Je lui ai donné un chapeau de vingt mille francs et il m'a rendu ma forêt.
Stendhal, Nouvelles inédites,t. 1, 1842, p. 57. 3. Locutions a) Vieillies − La plus belle rose de son chapeau. L'avantage le plus important (cf. chapeau de roses, supra). − Mettre au chapeau. Donner sa cotisation : 17. Vidocq était l'ordonnateur du festin, pour lequel on s'était cotisé. Seul il n'avait pas mis au chapeau, mais il acquittait sa part en supériorité... en indications gastronomiques... en anecdotes.
[L.-F. L'héritier],Suppl. aux Mémoires de Vidocq..., t. 1,1830, p. XLV. Rem. Selon Besch. 1845, Lar. 19e, DG, Nouv. Lar. ill., cotisation faite par les jeunes gens exempts de la milice en faveur de leurs camarades désignés par le sort. − Porter chapeau. (Symbole du rang social que l'on occupe; p. oppos. à casquette, bonnet portés par les paysans, les ouvriers) : 18. Elle [Reine Lecomte] aussi, depuis trois ou quatre ans, choyait un rêve : c'était de devenir une dame et de porter chapeau.
Theuriet, Le Mariage de Gérard,1875, p. 54. − Un monsieur à chapeau. Un bourgeois : 19. Il [Fauchelevent] avait quelque esprit naturel; il ne. disait ni j'ons ni j'avons; il causait, chose rare au village; et les autres paysans disaient de lui : il parle quasiment comme un monsieur à chapeau.
Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 628. b) Fam. ou arg. − En baver des ronds de chapeau (cf. baver). − Termes du bagne. Faire chapeau. Chavirer et p. ext. échouer dans une entreprise (cf. A.-L. Dussort, Lettres, 1930, p. 2; J. Galtier-Boissière, P. Devaux, Dict. hist. étymol. et anecdotique d'arg., 1939, p. 46). Gagner le chapeau de paille. Être condamné à la transportation (cf. Esn. 1966). − Ne casse plus les chapeaux du monde (Pagnol, Fanny,1932, I, 5, p. 90).Cf. casser le bonnet* à qqn. − Porter le chapeau. Avoir mauvaise réputation, être suspect (cf. Ch.-L. Carabelli, [Lang. de la pègre]) : 20. C'est pas bien, si c'est vrai, ce que tu as fait, Max, de donner Angelo aux poulets? Tu portes un drôle de chapeau depuis hier!
A. Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 124. − Faire porter le chapeau à qqn. Le rendre responsable. Porter le chapeau. Être rendu responsable. Quand ils auront attrapé les poux, ils se feront porter le chapeau mutuellement (F. Trignol, Pantruche,1946, p. 159). − Tirer son chapeau. Chapeau bas ou absol. chapeau! Pour exprimer l'admiration : 21. Je vous tire mon chapeau jusqu'à terre, ma charmante, pour votre exploit d'hier. Fournir trois heures durant la conversation de Mmede Saint-G...!
M. de Guérin, Correspondance,1837, p. 281. 22. ... le docteur [Grand] le trouva une fois dans une grande excitation. Il avait remplacé « fleuries » par « pleines de fleurs ». Il se frottait les mains. « Enfin, on les voit, on les sent. Chapeau bas, messieurs! »
Camus, La Peste,1947, p. 1328. − Tirer son chapeau (à qqn). Le quitter : 23. Quoi qu'il en soit, trop de petits riens m'avaient... rendu la maison odieuse... Je résolus de tirer mon chapeau à une élite dont la tournure d'esprit avait cessé de me faire rire...
Courteline, Un Client sérieux,Les Balances, 1901, p. 130. − T'occupe pas du chapeau de la gamine. Ne t'inquiète pas (cf. Ch.-L. Carabelli, [Lang. pop.]; A. Dauzat, L'Arg. de la Guerre, 1918, p. 252). Rem. Attesté ds Rob. − Travailler du chapeau. Ne pas avoir toute sa raison. Le patron travaille du chapeau, dit Grignolles au docteur (Bernanos, Un Crime,1935, p. 834). Rem. Attesté ds Rob., Quillet 1965, Lar. Lang. fr. On rencontre dans le même sens (région., Canada) faire du chapeau (cf. A. Thério, Ceux du Chemin-Taché, Montréal, 1963, p. 57). C.− P. anal., emplois spéc. 1. [P. anal. de forme] a) BLAS. Ornement extérieur de l'écu des ecclésiastiques, représentant un chapeau à larges bords (cf. Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854, p. 571). Rem. Attesté ds les Lar. et Quillet 1965. b) MUS. Chapeau chinois (cf. bonnet* chinois). Les sonneries banales et démodées du chapeau chinois (A. Daudet, Pages inédites de critique dramatique,1897, p. 35). 2. [P. réf. au chapeau en tant qu'objet surmontant la tête] a) BOT. Partie supérieure élargie de nombreux champignons, qui porte les organes reproducteurs. Un joli champignon, Dont le chapeau, rempli de lames convergentes, Formait comme une roue aux délicates jantes (A. Pommier, Océanides et fantaisies,1839, p. 231). b) CONSTR. Pièce de bois posée horizontalement à la partie supérieure d'un ouvrage de charpente. ♦ Chapeau d'escalier. Pièce sur laquelle s'appuie la partie supérieure d'un escalier de bois. ♦ Chapeau de lucarne. Pièce formant la fermeture de la partie supérieure d'une lucarne. ♦ Chapeau de presse. Traverse reliant les jumelles de la presse pour leur donner de la solidité. c) MAR. Chapiteau placé au-dessus de la cloche du bord. d) MINES. Partie supérieure du boisage d'une galerie de mine. MINÉR. Chapeau de fer. Partie supérieure d'un filon proche de la surface et riche en fer. e) MUS., vx. Trait demi-circulaire couvrant plusieurs notes et représentant la liaison. Elle faisait vaillamment ses gammes et ses chapeaux (R. Rolland, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, p. 1132). f) Terme de presse. Bref commentaire placé en tête d'un article : 24. Je lui [à Jammes] demandai donc, (...) de bien vouloir nous laisser publier la lettre de Philippe sans ce désobligeant et énigmatique chapeau dont il l'avait couverte.
Gide, Correspondance[avec Claudel], 1899-1926, p. 123. Rem. Attesté ds Lar. 20e, Rob., Lar. encyclop., Lar. Lang. fr. g) TECHNOLOGIE − Couche d'écume et de matières solides surmontant un liquide en ébullition ou en fermentation : 25. ... un second [voisin], armé d'une barre, surveillait la fermentation, enfonçait le chapeau, au milieu des bouillonnements du moût; ...
Zola, La Terre,1887, p. 355. − Pièce recouvrant certains organes de machines ou certains objets. Chapeau de distributeur, de palier. ♦ Chapeau de roue. Pièce qui protège le moyeu. Je sors dix fois pour essuyer la glace par dehors (...) J'ai de l'eau presque jusqu'au chapeau de roue (Giono, Les Grands chemins,1951, p. 244).P. métaph. Prendre un virage sur les chapeaux de roue. À grande vitesse. ♦ Chapeau de lampe : 26. Les mèches des lampes, sous leurs chapeaux de toile métallique, n'y [dans les ténèbres] mettaient que des points rougeâtres.
Zola, Germinal,1885, p. 1165. Prononc. et Orth. : [ʃapo]. Aucune transcr. de l'anc. forme chapel. Ds Ac. 1694-1932 sous sa forme moderne. Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1130 chapel « coiffure portée par les hommes et les femmes » (Pèlerinage Charlemagne, éd. E. Koschwitz-G. Thurau, 146 ds T.-L.); 1erquart xiiies. chapeau (Lancelot du lac, éd. H. Oskas Sommer, 3, 147); 1585 oster son chapeau, en signe de respect (Noël du Fail, Contes d'Eutrapel, II, p. 275); 1690 être devant qqn chapeau bas (Fur.); d'où 1694 p. ell. chapeau bas (Ac.); b) spéc. 1288 « chapeau rouge de cardinal » (Jacquemard Gielée, Renart le Nouvel, éd. Méon, 5934 ds T.-L. : vermaus capiaus); 1561 p. ell. « dignité de cardinal » (J. Grevin, Gelodacrye, éd. L. Pinvert, p. 325); c) nombreux emplois fig., notamment α) 1669 mettre un chapeau sur la tête de qqn « nuire à sa réputation » d'apr. Gottsch. Redens., p. 198 − 1771, Trév.; d'où 1928 arg. porter le chapeau (J. Lacassagne, L'Arg. du « milieu », p. 46); 1935 arg. travailler du chapeau (Id., ibid., p. 242); β) 1690 p. méton. « celui qui porte chapeau, homme p. oppos. à femme » (Fur.), qualifié de ,,style pop.`` depuis Trév. 1704; γ) 1723 comm. mar. chapeau de maistre ou p. ell. chapeau (J. Savary des Bruslons, Dict. universel de comm., Paris); p. ext. 2. 1erquart xiiies. [xiies. FEW, t. 2, p. 287b] capel (de roses) « couronne (de fleurs) » (Lancelot du lac, même éd., 1, 86); 2emoitié xvies. chapeau (Hug.). B. P. anal. de forme, de destination, nombreux emplois techn. notamment 1. 1268 archéol. chapiax « partie de la garde d'une épée recouvrant la chape » (E. Boileau, éd. Lespinasse et Bonnardot, 1879, p. 136, titre LXVI, 8); 2. 1414 construction « pièce de bois? » (Archives hist. de Saintonge, XXXII, 111 ds IGLF : a esté changée l'aisieul le chapeau et le plancher du pont); 1867 mécan. « partie supérieure de certaines pièces mécaniques » (Lar. 19e); d'où 1928 loc. arg. (départ) sur les chapeaux de roues (Homme dans la roue, Pédale, p. 16); 3. 1704 « marc qui reste dans les alambics après certaines distillations » (Trév.); 4. 1753 « trait demi-circulaire dont on couvre plusieurs notes » (Encyclop. t. 2); 1907 arg. des journalistes « texte court qui précède un article, un livre » (France); 5. 1809 bot. « partie supérieure d'un champignon » (Wailly); 6. 1829 mus. chapeau chinois (Boiste); 7. 1845 ornith. (Besch.). Du b. lat. cappellus (dér. de cappa, v. chape) attesté au sens de « coiffe » av. 833 (Ansegise ds Nierm. qui cite d'autres ex. contemp., v. aussi Gloses des ix et xes. ds TLL s.v., 335, 25); au sens A 1 b cf. lat. médiév. capellus rubens fin xiiie-début xives. (Chronicon Trivetti ds Du Cange, t. 2, p. 125 a); au sens B cf. lat. médiév. capellus fig. « couvercle » au xiiies. (Ps. Avicenne ds Mittellat. W. s.v., 209, 67). Fréq. abs. littér. : 6 478. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 5 990, b) 12 773; xxes. : a) 11 428, b) 8 721. Bbg. Darm. Vie 1932, p. 155, 197. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 322. − Gottsch. Redens. 1930, passim. − Goug. Lang. pop. 1929, p. 27, 124; Mots t. 1, 1962, p. 21. − Mellot (J.). En relisant le Lutrin. Vie Lang. 1972, p. 650. − Pauli 1921, p. 69. − Rog. 1965, p. 33. − Sain. Lang. par. 1920, p. 401; Sources t. 2, 1972 [1925], p. 164, 190. |