| CHANLATTE, subst. fém. CHARPENTERIE A.− Chevron taillé en biseau, posé sur l'extrémité des chevrons d'une couverture pour soutenir les dernières tuiles et l'égout. Le grand charpentier (...) posait une chanlatte pour soutenir l'égout de la toiture (G. d'Esparbès, La Légende de l'outil,1903, p. 3).La ferme a cédé, le faîtage se gondole, la chanlatte se tord (J. de La Varende, La Normandie en fleurs,1950, p. 142). B.− P. ext. Pièce de bois ayant un usage particulier dans certains métiers : 1. ... j'entends le vin couler goutte à goutte des cannelles, faisant un ruisseau rouge dans les rigoles de la chanlatte, ...
E. et J. de Goncourt, Journal,1858, p. 535. 2. Les modes changeaient, l'art du brodeur se transformait, mais on retrouvait encore là, scellée au mur, la chanlatte, la pièce de bois où s'appuie le métier...
Zola, Le Rêve,1888, p. 40. − Spéc. EAUX ET FORÊTS. Perche de chêne employée dans la construction des barrages sur une rivière. PÊCHERIE. Échelle sur laquelle on suspend les harengs pour les saurer. Prononc. et Orth. : [ʃ
ɑ
̃lat]. Écrit avec un seul t ds Ac. Compl. 1842 qui souligne cependant : ,,On écrit aussi chanlatte.`` Écrit avec 2 t ds Land. 1834, Besch. 1845, DG, Rob. Les 2 graph. sont admises ds Lar. 19e, Lar. encyclop., Littré, Guérin 1892, Quillet 1965 et Lar. Lang. fr. Étymol. et Hist. 1262 (Rutebeuf, Voie de Paradis, éd. E. Faral et J. Bastin, 586); d'où p. ext. « toute sorte de pièce de bois » en partic. 1827 (Baudr. Pêches). Composé de chant2* et de latte*. Fréq. abs. littér. Chanlate : 4. |