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CHANGEANT, ANTE, adj.
A.− [Changeant affecte la nature d'une chose ou la manière d'être d'une pers.] Qui manque de stabilité, instable, fluctuant.
1. [En parlant d'une chose] :
1. Il nous raconte Magenta, Solferino, d'un récit franc qui avoue l'humanité du soldat, faisant la part de sa susceptibilité nerveuse, dans cette atmosphère si variable et si changeante de la guerre, ... E. et J. de Goncourt, Journal,1869, p. 528.
2. Les statères d'or de Philippe de Macédoine, les tétradrachmes d'Alexandre sont de cette nature et se maintiennent durant des siècles, parce que ce sont des « monnaies stables », par opposition au numéraire changeant et d'une valeur relative, qui sert aux petites transactions. L'Hist. et ses méthodes,1961, p. 338.
2. [En parlant d'une pers.] Je me connais comme un être instable et changeant (Barrès, Mes cahiers,t. 14, 1922, p. 96).
♦ [En parlant d'une abstraction personnifiée] La fortune est inconstante, le bonheur fou, le sort changeant! (Camus, Le Chevalier d'Olmedo,adapté de F. Lope de Vega, 1957, 17, p. 804).
B.− [Changeant affecte l'apparence d'une chose] Qui prend facilement un aspect différent, une apparence nouvelle :
3. La chasse au plaisir n'est que la décevante image de la paix qui manque, comme le mouvement n'est que l'image changeante de l'immobile éternité. Gilson, L'Esprit de la philos. médiév.,1932, p. 68.
− Étoffe, soie changeante; couleur changeante. Qui présente des reflets différents suivant le jour sous lequel on la regarde. Ses deux mains chargées de bagues d'évêque lissaient machinalement la soie changeante de sa robe (S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 31).
Prononc. et Orth. : [ʃ ɑ ̃ ʒ ɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ds Ac. 1694-1932. Fréq. abs. littér. : 1 179. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 604, b) 1 778; xxes. : a) 1 894, b) 1 552. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 3.