| CHAMARRURE, subst. fém. A.− Ornements destinés à rehausser certains vêtements. Les équipages aux cochers étincelant de chamarrures (Adam, L'Enfant d'Austerlitz,1902, p. 1). − Péj. Ornements trop voyants. L'apparat et la chamarrure. Les grandes dames promenant leurs falbalas et les seigneurs leurs chamarrures (P. Rousseau, Hist. des transports,1961, p. 209). − Rare, p. méton. et au fig. Personne vêtue d'un vêtement chamarré. La chamarrure qui lui fait obstacle en ce moment, c'est M. Zurlinden, gouverneur (blâmé) de Paris (Clemenceau, Vers la réparation,1899, p. 403). B.− P. ext. Bigarrure. Il y avait ce soir des moutons bruns et des moutons blancs et, en mariant les deux fils [de laine], ça ferait des chamarrures (Giono, Que ma joie demeure,1935, p. 320). Prononc. et Orth. : [ʃamaʀy:ʀ]. Bigarrure, carrure et chamarrure prennent 2 r. À comparer avec parure qui n'en prend qu'un seul. Pour la durée longue sur la 2esyll. cf. chamarrer. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1595 (Charron, Les trois veritez, 404 ds Quem.). Dér. de chamarrer*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 9. |