| CHAMAILLE, subst. fém. Rare et littér. Dispute, querelle bruyante sans motif sérieux. Synon. vieilli de chamaillerie*.Une violente rumeur de chamaille (G. Duhamel, Chronique des Pasquier, Le Notaire du Havre,1933, p. 82);une grande chamaille politique (G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Vue de la Terre promise,1934, p. 126);âpre et sourde chamaille (A. Arnoux, Roi d'un jour,1956, p. 336):Était-ce ainsi, par ces chamailles, ces petits comptes, ces chipotages, qu'il convenait de célébrer notre entrée dans la Terre promise?
G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Vue de la Terre promise, 1934, p. 40. − En chamaille. Une curée d'appétits en chamaille (J. Richepin, Le Pavé,1883, p. 216). Prononc. : [ʃamɑ:j]. Lar. Lang. fr. transcrit la finale avec [a] ant. Cf. -aille. Étymol. et Hist. xvies. « combat » (Don Flores de Grece, fol. 157 ds La Curne, p. 338, note 4 : Recommençans leurs chamailles, tant plus le centaure s'efforçoit de fraper celuy du dragon, et tant plus se sçavoit dextrement desmarcher et eviter ses pesans et horribles coups) − 1606 (Merl. Cocaie, t. II, p. 405, ibid.); repris au xixes. 1866 au sens de « dispute » (Lar. 19e). Déverbal de chamailler*. Fréq. abs. littér. : 43. |