| CENSÉMENT, adv. Fam. et littér. A.− D'après ce qui est réputé conforme à la réalité, selon ce qui est dit ou cru : 1. Ces deux hommes sont tout ce qu'il y a de plus contraire l'un à l'autre. L'un est fanatique et l'autre est censément un libéral. L'un est censément un socialiste et l'autre est réellement un bourgeois.
Péguy, L'Argent,1913, p. 1208. 2. J'allai le voir, dans ce village du Valais où il achevait censément sa convalescence, où, en réalité, il se préparait à mourir.
Gide, Les Nouvelles Nourritures,1935, p. 282. B.− À peu de chose près. Je l'ai vue naître, monsieur, (...) je la regarde censément comme mon enfant (Ponson Du Terrail, Rocambole,t. 1, L'Héritage mystérieux, 1859, p. 348). Prononc. et Orth. : [sɑ
̃semɑ
̃]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1852 (J. Humbert, Nouv. Glossaire genevois, p. 84). Dér. de censé*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 46. Bbg. Bastin (J.). Nouv. glanures gramm. Riga, 1907, p. 29. − Sain. Lang. par. 1920, p. 105. |