| CENDRILLON, subst. fém. [P. réf. au conte de Perrault] Celle qui reste près du feu, qui est chargée des travaux pénibles de la maison. Péj. Servante pauvre, humiliée; souillon : 1. Il [de Pierrepont] ne revit Béatrice qu'au moment où elle s'installa chez madame de Montauron, en qualité de cousine pauvre, de demoiselle de compagnie et de cendrillon.
O. Feuillet, Honneur d'artiste,1890, p. 26. 2. Elle [Henriette] passait les nuits, elle ne bougeait pas de cette chambre, où sa douceur active de cendrillon, ses soins légers et silencieux mettaient comme une caresse continue.
Zola, La Débâcle,1892, p. 631. − Emploi d'adj. rare, avec valeur de qualificatif : 3. Je ne t'aime plus du tout; au contraire, je te déteste. Tu es une vilaine, bien gauche, bien bête, bien cendrillon. Tu ne m'écris pas du tout, tu n'aimes pas ton mari; ...
Napoléon ier, Lettres à Joséphine,1796, p. 60. Rem. Pour le synon. cendreuse, cf. cendreux. Prononc. et Orth. : [sɑ
̃dʀiɔ
̃], cendreuse [sɑ
̃dʀø:z]. Cendrillon ds Ac. 1932; cendreuse non attesté ds Ac. Étymol. et Hist. 1796 empl. adj. supra ex. 3; 1808 subst. (Hautel t. 1, p. 163). Emploi par synecdoque du nom du personnage principal du conte de Ch. Perrault, Cendrillon ou la petite pantoufle de verre (1697, Recueil de Pièces curieuses et nouvelles, t. 5, 4epart., La Haye, Adrian Moetjens ds Contes de Perrault, éd. G. Rouger, Paris, Garnier, 1967); dér. de cendre*; suff. -illon (-ille*; -on*). Fréq. abs. littér. : 15. |