| CENDREUX, EUSE, adj. A.− Qui a l'aspect ou la couleur de la cendre. Piste, route cendreuse. Cette ombre s'amenuisa, elle devenait plus cendreuse, puis grise, puis blanchâtre, et ce ne fut plus qu'un brouillard bistré (G. Kahn, Le Conte de l'or et du silence,1898, p. 240): 1. Alors le mari sort de chez lui pour se rendre à son bureau, le visage étiré et cendreux, les épaules étroites, l'échine incertaine...
A. Arnoux, Pour solde de tout compte,1958, p. 15. B.− Spécialement 1. PÉDOLOGIE : 2. Dans les sols cendreux et acides du Nord, une grande partie du sol est couverte de forêts et l'agriculture à base de seigle et de pommes de terre était donc cantonnée dans les rares clairières : ...
J.-A. Lesourd, C. Gérard, Hist. écon., XIXeet XXes.,t. 2, 1966, p. 316. 2. TECHNOL. Fer, acier cendreux. Qui prend mal le poli. Rem. On rencontre ds la docum., traduisant cendrous d'une chanson de Croisade de Thibaut de Champagne un emploi subst. de cendreux au sens de « lâche » : Il ne restera [en France] que les morveux, les cendreux Ceux qui restent dans la cendre au coin du feu (Montalembert, Hist. de Ste Élisabeth de Hongrie, 1836, p. 122). Le même mot au fém., est attesté comme vieilli et péj. ds qq. dict. (Littré, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill.) au sens de « femme qui ne quitte pas le foyer ». Prononc. et Orth. : [sɑ
̃dʀø], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. 1. 1210-16 « qui a la couleur de la cendre » (G. Le Clerc, Bestiaire, 3110 ds T.-L.); 2. xvies. « qui contient de la cendre ou est couvert de cendre » (J. Bouchet, Noble Dame, fo2 rods Gdf. Compl.). Dér. de cendre*; suff. -eux*. Fréq. abs. littér. : 21. Bbg. Sigurs 1963/64, p. 428. |