| CAVATINE, subst. fém. Air d'opéra, généralement sans reprise ni seconde partie, d'inspiration lyrique et d'une grande douceur : 1. Dans tel et tel théâtre bouffe,
La musique vive et sans art
Des écus et des sous étouffe
Les cavatines de Mozart.
Hugo, Les Chansons des rues et des bois,1865, p. 64. − Par brachylogie. Pose de cavatine. Pose qui convient au chant d'une cavatine. La marquise (...) la main sur le cœur, avait bien la pose en arrêt, saisie et romantique, d'une cavatine d'opéra (A. Daudet, Les Rois en exil,1879, p. 140). − P. anal.
Œuvre d'inspiration douce : 2. ... ne laisserons-nous pas reculer, dans une vapeur lointaine, l'œuvre [La Dame aux camélias], son grand rôle de femme et ses mérites de cavatine?
Colette, La Jumelle noire,1938, p. 202. Prononc. et Orth. : [kavatin]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1768 (J.-J. Rousseau, Dict. de mus.). Empr. à l'ital. cavatina xviiies. ds Batt., dimin. de cavata (part. passé substantivé de cavare proprement « creuser », v. caver; d'où « enlever, arracher »), également terme de mus. « émission de voix », « fait de tirer avec art des sons d'un instrument » (Batt.). Fréq. abs. littér. : 19. Bbg. Hope 1971, p. 358. |