| CAUSTICITÉ, subst. fém. A.− Caractère spécifique d'une substance caustique. Sa causticité [potasse caustique] est si grande qu'elle détruit promptement la peau ou autres parties animales molles ou dures (J.-B. Kapeler, J.-B. Caventou, Manuel des pharmaciens et des droguistes,t. 2, 1821, p. 572). B.− Au fig. Aptitude à blesser par ses propos; caractère blessant, méchant des propos. Quel humour quelle causticité, quelle verve satirique! (T. Gautier, Guide de l'amateur au Musée du Louvre,1872, p. 317): Relu les Carnets, les Note-books de Samuel Butler. Presque tout Shaw est chez cet écrivain, la causticité, le scepticisme, la drôlerie, la méchanceté.
Green, Journal,1950-54, p. 185. Prononc. et Orth. : [kostisite] ou [kɔ-]. Pour le timbre de l'initiale cf. cauchemar. [o] fermé ds Pt Rob., Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr.; cf. aussi Land. 1834, Nod. 1844, Fél. 1851, Littré, DG; [o] ou [ɔ] ouvert ds Warn. 1968. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1738 « critique mordante » (Lettre de M. Le Franc [de Pompignan] ds Observations sur les écrits modernes, t. 14, p. 58 : la causticité d'un mauvais plaisant); 1771 chim. (Trév.). Dér. de caustique1*; suff. -ité*. Fréq. abs. littér. : 17. |