| CATOGAN, subst. masc. Coiffure portée par les soldats d'infanterie au dix-huitième siècle puis par les femmes, et qui consiste en une pelote de cheveux roulés et attachés par un nœud sur la nuque. Cheveux noués en catogan; perruque à catogan; porter le catogan. Madeleine Cazavieilh paraissait épaisse! Un gros nœud de ruban s'épanouissait sur ses cheveux relevés en « catogan » (Mauriac, Le Mystère Frontenac,1933, p. 68).− P. ext. Manière de couper la queue à un cheval. Prononc. et Orth. : [katɔgɑ
̃]. Ds Ac. 1835-1878. Ac. 1798 : cadogan, ,,plusieurs prononcent catogan``. Mais Ac. 1835 et 1878, s.v. cadogan, renvoient à catogan. La majorité des dict. admet les 2 formes : cf. Besch. 1845, Littré, Guérin 1892, Rob. et Quillet 1965; cf. encore Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Pt Lar. 1906, Lar. encyclop. Pour DG et Lar. 20e, c'est par altération que quelques-uns disent catogan. Lar. Lang. fr. donne uniquement catogan. Étymol. et Hist. 1768 en catogan (Lettre à M. Legoux-Gerland, de l'Académie de Dijon, publ. ds les
Œuvres inédites de Piron, éd. H. Bonhomme, Paris, 1859, pp. 270-271 d'apr. Proschwitz ds St. Neophilol., t. 36, p. 319 : Vous verriez, monsieur, qu'en fait de coiffure, de vêtements et de manières, les deux sexes, pour le ridicule, ne s'en doivent guère l'un à l'autre... Il y a trois sortes de coiffures : 1oen catogan [...] Du primo, je n'en sais que dire, faute de le comprendre : Catogan! quel diable de nouveau mot est-ce là?); [1778 c'hatogan (Le Lae, Ar c'hy, poème breton inédit, v. 518 d'apr. Esnault ds Fr. mod., t. 11, p. 208)]; 1780 en cadogan (Descrip. des Arts et Mét., XIV, 10 ds Bonn.). Empr. à l'angl. cadogan « id. » attesté seulement ca 1780 (B'ness D'Oberkirch, Mem., II, ix ds NED) qui tirerait son orig. du nom du général comte Cadogan qui cependant mourut dès 1726, NED. Fréq. abs. littér. : 16. Bbg. Behrens Engl. 1927, p. 151, 180. − Bonn. 1920, p. 25. − Migl. 1968 [1927], p. 187. |