| CATHÉDRAL, ALE, AUX, adj. et subst. masc. A.− Vieux 1. Principal. Autorité cathédrale (Lar. 19e-20e), fonctions cathédrales (Lar. 19e). 2. Doctoral, magistral (cf. Besch. 1845). Rem. On rencontre ds la docum. a) Un emploi de cathédral au sens de « orthodoxe ». Le vrai saint cathédral est saint Pierre. Saint Paul est suspect d'imagination (Hugo, L'Homme qui rit, t. 2, 1869, p. 118). b) Le synt. parler cathédralement. Parler en public, en enseignant (cf. Amiel, Journal intime, 1866, p. 74). B.− Qui constitue le siège de l'autorité épiscopale. Église cathédrale (cf. cathèdre ex. 1 et cathédrale A). − P. ext. Qui se rapporte à une cathédrale, à un siège épiscopal. 1. [En parlant d'inanimés] Emplacement cathédral; villes cathédrales. Villes bâties autour d'une cathédrale célèbre : 1. Lorsqu'il parcourait la campagne dans son cabriolet, ou qu'il passait sur la place cathédrale de Saint-Margelon, il regardait avec une sorte de concupiscence l'église...
Aymé, La Jument verte,1933, p. 112. − HIST. Écoles cathédrales et épiscopales. Écoles fondées par les évêques à partir du ivesiècle et destinées à la formation des prêtres : 2. Notre enseignement secondaire est né au flanc des universités médiévales. Elles-mêmes sont issues des écoles cathédrales, ...
Encyclop. pratique de l'éduc. en France,1960, p. 12. 2. [En parlant de pers.] Chanoine cathédral ou, vx, cathédral, subst. masc. ,,Chanoine qui siège au chapitre d'une église cathédrale`` (DG). Chapitre cathédral, chantres cathédraux; fonctions cathédrales (v. ex. sous archidiaconat). Prononc. et Orth. : [katedʀal], plur. [-o]. Ds Ac. 1696-1878 uniquement en tant que adj. fém. ds l'expr. église cathédrale; ds Ac. 1932 au masc. et au féminin. Étymol. et Hist. Ca 1180 yglises cathedraux « église épiscopale » (Itinéraires à Jérusalem, 11 [Michelant et Raynaud], Delb. ds Quem.); av. 1307 « (d'un chanoine) qui siège au chapitre d'une église cathédrale » (G. Guiart, Royaux Lignages, I, 7965 ds T.-L.); 4equart du xives. siege cathedral « où se trouve le siège de l'autorité épiscopale » (Froissart, Chron., L. IV, p. 99, éd. 1559 ds Gdf.). Empr. au lat. chrét. cathedralis (ives. Ausone ds Blaise) « de la chaire de Rome »; lat. médiév. canonici cathedrales (ann. 845-1280, Charta Brixinenses, 38, p. 45, 5 ds Mittellat. W. s.v., 376, 64); ecclesia cathedralis (ann. 936-73, Diplomata Ottonis I, 76, p. 156, 15, ibid., 66); sedes cathedralis (ann. 1158-60 Gesta Friderici imp. 4, 16, p. 255, 32, ibid., 72). Fréq. abs. littér. : 3. |