| CATHOLICISER, verbe trans. Convertir à la religion catholique, rendre catholique : Ils [nos pères] avaient protégé leur esprit, leur cœur, tout leur héritage moral, en le reliant à une plus vaste humanité. Leur âme catholicisée ne s'était pas faite indépendante du sol.
Barrès, La Grande pitié des églises de France,1914, p. 339. − Emploi abs. Se rapprocher du catholicisme, s'y convertir. Il [Turquety] s'est fait un genre par ses poésies catholiques où il y a une certaine onction et de la pureté. Quand on lui demandait ce qu'il faisait, il répondait en ce temps-là : « Je catholicise de plus en plus » (Sainte-Beuve, Pensées et maximes,1869, p. 133). − Emploi pronom. Même sens : Se rapprocher du catholicisme, s'y convertir. (cf. Larbaud, Journal, 1934, p. 279). Rem. Attesté ds Guérin 1892, Lar. encyclop., Lar. 3, Lar. Lang. fr. et Rob. Suppl. 1970. Prononc. : [katɔlisize], (je) catholicise [katɔlisi:z]. Étymol. et Hist. 1869, supra. Dér. de catholique*; suff. -iser*. Fréq. abs. littér. : 3. DÉR. Catholicisant, ante, part. prés. et adj.Qui se rapproche du catholicisme. La sociologie de la connaissance de Scheler, que Mannheim a (...) critiquée pour son platonisme catholicisant (Traité de sociol.,1968, p. 117).− [katɔlisizɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. − 1reattest. 1875 (Réville, Rev. des Deux-Mondes, p. 286 ds Littré); de catholique, suff. -ant de part. présent. |