| CATHERINETTE, subst. fém. Jeune ouvrière de la mode fêtant la Sainte-Catherine, c'est-à-dire ayant atteint l'âge de vingt-cinq ans sans être mariée : D'après ses portraits, elle était noiraude, osseuse, la bouche plate, parée d'une insolence de catherinette travestie.
Colette, Ces plaisirs,1932, p. 141. − P. ext. Jeune fille du même âge. Prononc. : [katʀinεt]. Étymol. et Hist. 1882 (Jossier). Dér. de (Sainte) Catherine d'Alexandrie, vierge et martyre, patronne des jeunes filles et en partic. des ouvrières de la mode. D'après la Légende Dorée, comme l'empereur païen Maximin (début du ives.) voulait la contraindre à l'épouser et à sacrifier aux dieux, Catherine refusa en répondant qu'elle était fiancée au Christ; elle devint de ce fait patronne des jeunes filles demeurées vierges. Sa fête, désacralisée aujourd'hui, est célébrée le 25 nov. (d'où sans doute l'idée des 25 ans); elle se caractérisait par une cérémonie où les modistes célibataires remettaient à neuf la coiffe de la statue de la Sainte (cf. l'expr. coiffer sainte Catherine); suff. -ette*. |