| CATARRHE, subst. masc. Vx. Inflammation et hypersécrétion des muqueuses, particulièrement des voies respiratoires. Catarrhe bronchique, chronique; souffrir d'un catarrhe : ... il avait les bronches faibles, et respirait avec peine. Asthme, catarrhe, bronchite, s'acharnaient après lui : et la trace des luttes qu'il lui fallait subir − bien des nuits, (...) − était gravée dans les plis douloureux de sa longue figure, maigre et rasée.
R. Rolland, Jean-Christophe,La Révolte, 1907, p. 552. − Fam. en emploi abs. Gros rhume. Prononc. et Orth. : [kata:ʀ]. Prononc. avec ,,r forte`` recommandée ds Fér. 1768 et Gattel 1841. Ds Ac. 1694-1932; ds Ac. 1694-1762 sous la forme catarre. Pour Fér. 1768 qui donne la forme mod. : ,,L'étymologie demande une h; [alors que] le grand nombre la supprime et écrit catarre.`` Fér. Crit. t. 1 1787 enregistre catârre (accent pour marquer la durée longue) et note : ,,L'étymologie demanderait qu'on écrivît cathârre et cathârreux [donc avec -th-].`` Homon. cathare(s). Étymol. et Hist. Ca 1370 (La Gde Chirurgie de Guy de Chauliac d'apr. G. Sigurs ds Fr. mod., t. 33, 1965, p. 203); fin xives. cathar (Livre des secrez de nature d'apr. J. André ds Fr. mod., t. 39, 1971, p. 154). Empr. au b. lat.de même sens catarrhus attesté dep. fin ives.-ves. (Théodore Priscien ds TLL s.v., 597, 4), lui-même empr. au gr. κ
α
τ
α
́
ρ
ρ
ο
υ
ς attesté au même sens dep. Hippocrate (ds Liddell-Scott, s.v.
κ
α
τ
α
ρ
ρ
ο
ι
́
ξ
ο
μ
α
ι). Fréq. abs. littér. : 47. DÉR. Catarrhal, ale, aux, adj.Relatif au catarrhe; qui est dû à un catarrhe. Affection, fièvre, humeur, inflammation catarrhale. Leurs maladies sont catarrhales et muqueuses (Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme,t. 1, 1808, p. 42).Synon. de catarrheux.On y [à l'office du salut] célébrait, avec des raclures de maîtrise, avec une basse catarrhale et un ou deux enfants qui reniflaient, les chants liturgiques (Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 153).− [kataʀal], plur. [-o]. Ds Ac. 1798-1932. − 1503 (Le Guidon en françoys, 243 a, éd. 1534 d'apr. Vaganay ds Rom. Forsch., t. 32, p. 27); de catarrhe, suff. -al*. − Fréq. abs. littér. : 14.
Rem. On rencontre ds la docum. l'adv. catarrhalement. De manière à provoquer un catarrhe. La cour de la maison (...) humide et catarrhalement mortelle (Balzac, Ferragus, 1833, p. 40). BBG. − Badia Margarit (A.M.). Les Dénominations catalanes de la coqueluche. Mél. Wartburg (W. von) 1958, t. 1, pp. 43-58 [Cr. Goosse (A.). R. belge Philol. Hist. 1964, t. 42, p. 215; Orr (J.). Z. rom. Philol. 1963, t. 79, no1/2, p. 2]. − Goug. Lang. pop. 1929, p. 3, 17. |