| CATALEPSIE, subst. fém. PATHOL. Paralysie que l'on observe dans les états hypnotiques et dans la schizophrénie, caractérisée par l'annihilation de tous les réflexes de locomotion et de changement de position, la réduction de la sensibilité, la contraction tonique des muscles. Accès, attaque de catalepsie. L'œil dilaté, il salue et, comme on tombe en catalepsie, tombe au garde-à-vous (Romains, Les Copains,1913, p. 182).Déjà, on hissait par l'étroit escalier quelques buveurs en catalepsie (Morand, New York,1930, p. 239).− Au fig. : C'est cela qui est si bien peint dans cette petite phrase, c'est le bois de Boulogne tombé en catalepsie.
Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,1918, p. 533. Rem. On rencontre ds la docum. le subst. fém. cataleptibilité. Tendance à la catalepsie. Il signalait comme indices annexes : la syncinésie, l'énurésie infantile, la maladresse habituelle, la cataleptibilité et toutes les agitations et asynergies motrices (Mounier, Traité du caractère, 1946, p. 203). Prononc. et Orth. : [katalεpsi]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. [1507 catalepse d'apr. Bl.-W.5]; 1567 catalepse (Grevin, Imposture des Diables, 129 rod'apr. Delb. Notes, ms. déposé à la Sorbonne); ca 1580 catalepsie (A. Paré, XVIII, 52 ds Gdf. Compl.). Empr. au b. lat.,de même sens, catale(m)psia (ves.? Caelius Aurelianus ds TLL s.v. catale(m)psis, 589, 71) lui-même empr. au gr. κ
α
τ
α
́
λ
η
ψ
ι
ς « action d'attraper, prise » d'où « attaque, paralysie » (Galien ds Liddell-Scott). Fréq. abs. littér. : 45. |