| CASTRER, verbe trans. CHIR. et MÉD. VÉTÉR. Rendre un individu mâle ou femelle impropre à se reproduire par ablation ou destruction des organes de la génération. Doublet sc. de châtrer*. Castrer un chat, un cheval, un jeune taureau, un veau; pince à castrer. − En partic. [Concernant un individu mâle] : Étendard [un taureau] entrait dans sa huitième année quand le grand-père Haudouin se décida à l'engraisser pour la boucherie, et Ferdinand vint tout exprès de Saint-Margelon pour le castrer. Huit jours plus tard (...) il n'y avait plus qu'un bœuf de mardi-gras.
Aymé, La Jument verte,1933, p. 242. − Au fig., rare. [En parlant d'une création artistique] Tronquer, mutiler (cf. J. Vilar, De la Tradition théâtrale, 1963, p. 124). Prononc. : [kastʀe], (je) castre [kastʀ
̥]. Étymol. et Hist. 1906 (Pt Lar. ill.). Empr. au lat. castrare (châtrer*); les attest. de castrer (ca 1285 Abavus, Ms Douai, Bibliothèque de la ville, no62 publié par Roques, t. 1 1936, p. 60), en m. fr. (1401, Comptes de Beauvais ds B. du Comité des travaux hist., 1914, p. 325), puis en 1600 (Ol. de Serres ds Hug.) sont des formes pic. et norm. ou mérid. de châtrer. Fréq. abs. littér. : 7. Bbg. Millepierres (F.). Promenade philol. parmi les arbres. Vie Lang. 1969, p. 128. |