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CASTELET, subst. masc.
A.− [En Languedoc] Petit château au Moyen Âge; mod., petit manoir de province. Dans la cour du castelet on entend les fifres et les tambourins des farandoleurs (A. Daudet, L'Arlésienne,1872, III, tabl. 5, 1, p. 428).
B.− [P. anal. de forme]
1. (Petit) théâtre de marionnettes :
... elle [une danseuse] apparaît menue et précieuse, telle une poupée articulée sur un castelet de marionnettes. A. Levinson, Les Visages de la danse,1933, p. 192.
Rem. Attesté ds France 1907, Lar. 20eSuppl., Lar. encyclop., Quillet 1965, Giteau 1970.
2. TECHNOL. (sériciculture). Castelet ou castellet. Petit appareil en fer blanc dans lequel on place les œufs des vers à soie pour provoquer leur éclosion (cf. C. Blanquet, Technol. des métiers de l'habill., Text., 1948, p. 19).
Rem. Attesté ds Lar. 20e, Lar. encyclop., Quillet 1965, Séguy 1967.
C.− P. ext. Amoncellement, tas. JEUX. Jeu du castelet. Jeu consistant à renverser avec une pierre un tas de quatre noix. Noux jouions au jeu du castelet les noyaux d'abricot (A. Arnoux, Double chance,1958, p. 53).
Étymol. et Hist. 1. 1872, supra A; 2. 1907 (France : Castelet. Baraque de Polichinelle ou de Guignol). 1 empr. au prov. castelet « petit château » (dér. de castel*) attesté dep. le début xiiies. (Guillaume de Tudela ds Rayn.) correspondant à l'a. fr. chastelet « châtelet » (ca 1150 Wace, Rou, II, 466 ds T.-L.); 2 dér. de castel* (Sain. Lang. par., p. 252); suff. -et*. Fréq. abs. littér. : 1.
DÉR.
Castelier , subst. masc.[Du sens B 1] Montreur de marionnettes. C'est [Balzac] le castelier qui intervient dans le guignol pour expliquer comment le commissaire a mérité d'être rossé (L. Daudet, L'Entre-deux-guerres,1915, p. 250).Attesté ds France 1907, Quillet 1965.− 1reattest. 1907 (France); de castelet par substitution de suff., suff. -ier*.
BBG. − Sain. Lang. par. 1920, p. 252.