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CASTAPIANE, subst. fém.
Arg., iron. Maladie génito-urinaire, infectieuse et contagieuse. Synon. blennorragie, vulg. chaude-pisse.Seulement il [le docteur Nélaton] attribue mes ulcères (...) à une vague et ancienne castapiane (Verlaine, Correspondance,t. 3, append., 1869-96, p. 375).
− P. ext. Toute maladie vénérienne. (Cf. Bruant 1901, p. 416).
Rem. Attesté seulement ds Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop.
Étymol. et Hist. 1883 arg. milit. « syphilis » (G. Fustier, Suppl. au dict. de la lang. verte d'A. Delvau). Terme qui semble originaire de l'Ouest (FEW t. 2, p. 491a) puis serait passé dans l'arg. parisien; peut-être à rapprocher de ca(s)tafouine attesté au même sens dans le Centre (Jaub.) et au sens d'« excrément » en norm. et en jersiais (Moisy; Le Maistre), réputé d'orig. inc. par FEW t. 21, p. 319b. D'apr. Sain. Lang. par., p. 286 et FEW, t. 2, p. 491a, castapiane serait une altération de cataplasme* (cf. la forme castapiame « maladie vénérienne » relevée par Rougé et la prononc. de cataplasme notée avec l mouillé par Jaub.), peut-être p. anal. entre l'aspect d'un cataplasme et les plaques muqueuses caractéristiques de la syphilis. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 280. − Sain. Lang. par. 1920, p. 286.