| CASSEMENT, subst. masc. Rare. Action de casser, de se casser. Des cassements de branches les unes derrière les autres (Romains, Les Hommes de bonne volonté,Verdun, 1938, p. 8).− HORTIC. Opération de taille des arbres fruitiers qui consiste à casser ou à plier un rameau à l'état ligneux pour faire grossir les bourgeons de la partie conservée. Cassement total; cassement partiel (Rob.). Synon. cassage. − Au fig., expr. Cassement de bras et jambes. Grande fatigue physique. Une espèce de tristesse, qui se traduit par un cassement de bras et de jambes, une fatigue physique qui a le désir et le besoin de dormir (E. et J. de Goncourt, Journal,1879, p. 20). ♦ Cassement de tête, fam., vieilli. Fatigue nerveuse, intellectuelle créée par un problème ardu, un travail difficile (cf. casse-tête) : Je crois que la métaphysique ne contribue pas médiocrement à ma sombreur. (...). J'ai rarement travaillé sur des matières plus ardues. C'est un « cassement de tête », comme disent les bonnes gens; ...
Flaubert, Correspondance,1879, p. 178. Prononc. et Orth. : [kɑsmɑ
̃]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. xiiies. quassement « action de casser » [ici fig. « fléau, colère divine »] (Lib. Psalm., CV, p. 333 ds Gdf. Compl.); 1845 cassement de tête « soucis causés par des difficultés » (Besch.); 2. 1389-92 au propre cassement « action de briser » (Reg. du Chât., II, 240 ds Gdf. Compl.) − xvies. ds Hug.; attesté à nouv. au début du xixes. : 1801-05 (Stendhal, Journal, t. 1, p. 164); Lav. 1820 le considère comme inusité; 1765 spéc. hortic. (Encyclop. t. 17, p. 761a). Dér. du rad. de casser* « briser »; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 5. Bbg. Lire le dict. Actual. terminol. 1972, t. 5, p. 2. |