| CASQUER1, verbe trans. [Le suj. désigne gén. une coiffe, une chevelure] Recouvrir d'un (ou à la manière d'un) casque. Ses lourds cheveux noirs casquaient son front étroit (J. Richepin, Les Morts bizarres,1883, p. 138).Un chapeau de feutre mou casquait ses cheveux (P. Bourget, Le Tapin,Une fille-mère, 1928, p. 174):Un tablier de mohair noir parait le devant de sa jupe, et ses bondissants cheveux, disciplinés, tordus en « huit », casquaient étroitement la forme charmante et nouvelle d'une tête ronde, impérieuse, qui n'avait plus d'enfantin que sa fraîcheur et son impudence, pas encore mesurée, de petite dévergondée villageoise.
Colette, La Maison de Claudine,1922, p. 139. − Emploi pronom. Se casquer.Il va prendre un laryngoscope à réflecteur, s'en casque lentement (Romains, Knock,1923, II, 6, p. 14).Les grands panaches de plumes d'or dont vous vous êtes casqués (Giono, Chroniques,Noé, 1947, p. 304). Prononc. : [kaske], (je) casque [kask]. Étymol. et Hist. 1883 « coiffer comme d'un casque », supra [Ne semble pas attesté ds l'Almanach du Hanneton, 1867, comme l'indique Dauzat 1973]. Dér. de casque*, dés. -er, prob. sous l'infl. de casqué* adj. pris pour un part. passé. Fréq. abs. littér. : 3. Bbg. Rupp. 1915, p. 52. |