| CASOAR, subst. masc. A.− ZOOL. Grand oiseau coureur de l'Australie et de la Nouvelle-Guinée, dont la tête est surmontée d'une sorte de casque corné. Un couple de ces grands oiseaux qui sont particuliers à l'Australie, sortes de casoars, que l'on nomme émeus (Verne, L'Île mystérieuse,1874, p. 517). B.− Arg. des écoles. Plumet rouge et blanc ornant le shako des saint-cyriens. − P. ext. Le shako lui-même : Moi, j'aime bien ces bicornes, ça fait chic. Des casoars, ça s'appelle? « Non; c'est à Saint-Cyr, les casoars. »
Sartre, La Nausée,1938, p. 123. Prononc. et Orth. : [kazɔa:ʀ]. Mart. Comment prononce 1913, p. 199 : ,,Il arrive (...) parfois que l'o s'assourdit en ou (...) dans oasis ou casoar qu'on prononce facilement ouasis et casouar, quand on parle un peu vite.`` Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. I. 1665 zool. Quessaoüarroé (Monconys, Journal, II, p. 22 ds Arv. [récit d'un voyage à Londres]), forme isolée. II. 1. 1677 Casouard (Fr. de L'Estra, Rel. ou Journ. d'un Voy. fait aux Ind. Or., p. 243 d'apr. König); 1733 casoar (Mém. de l'Acad. des Sc., 1666-1669, t. III, 2departie − éd. Paris, 1733 − p. 157 ds König); 2. p. ext. mil. xixes. arg. des saint-cyriens (E. Titeux, St Cyr et l'école spéc. milit. en France, p. 458 : Le plumet de grande tenue [inauguré le 24-8-1855], surnommé plus tard le casoar); 1881 (L. Rigaud, Dict. de l'arg. mod.). I empr. à l'angl. cassawarway, puis cassowary « id. » (Arv.) attesté dep. 1611 (forme cassawarway ds NED), lui-même empr. à kasuwāri ou kasuāri, terme d'un dial. n'appartenant pas au domaine malayo-polynésien de la Nouvelle Guinée occidentale ou des Moluques (König, p. 60). II empr. par l'intermédiaire du lat. des naturalistes hollandais casoaris « id. » 1631 ds König, p. 60, note 1. Fréq. abs. littér. : 69. Bbg. Arv. 1963, pp. 163-165. − Boulan 1934, p. 201. − Neuville (Cdt). Les Traditions à travers le vocab. de Saint-Cyr. R. de l'Éc. de Saint-Cyr. 1974. |